Handicap : coup de pouce pour la garde d'enfants dans le budget de la Sécu (Cluzel)

Le complément de libre choix du mode de garde (CMG), aide à la garde d'enfants, sera revalorisé de 30% à partir de novembre 2019 pour les parents d'enfants handicapés, a-t-on appris lundi auprès de la secrétaire d'Etat chargée des personnes handicapées, Sophie Cluzel.
 

Cette mesure, qui figurera au projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS), a pour objectif de « favoriser la garde de tout-petits en situation de handicap » et « reconnaître le surcoût que peut représenter cette garde, assurant un meilleur revenu aux assistantes maternelles », a détaillé la secrétaire d'Etat lors d'une rencontre avec la presse.
Le CMG, aide mensuelle destinée à compenser le coût de l'emploi direct d'une assistante maternelle, d'une garde à domicile ou de financer une place en micro-crèche, est calculé selon les ressources. Actuellement, pour la garde d'un enfant de moins de trois ans, la somme maximale est de 467,41 euros, et la somme minimale de 176,82 euros.

La majoration sera applicable aux familles ayant un enfant bénéficiaire de l'Allocation d'éducation de l'enfant handicapé, a précisé Mme Cluzel.
 
Cela représente 1,8 million d'euros par an, et 300.000 euros pour l'année 2019, la mesure n'entrant en vigueur qu'en novembre.
Près de 54% des parents d'un bambin porteur d'un handicap gardent leur enfant au quotidien, contre 32% des parents dans la population globale.
 
Pour Mme Cluzel, cette mesure destinée à encourager l'accueil individuel des tout-petits est le pendant d'un autre dispositif visant l'accueil collectif, l'octroi par la Caisse nationale des allocations familiales de « bonus » financiers aux organismes qui créeraient des places en crèche spécifiquement destinées aux enfants handicapés.
 

Le budget de la Sécu comportera également une autre mesure concernant le handicap : la création à partir du 1er janvier 2019 du « forfait d'intervention précoce », mesure-phare de la « stratégie nationale » sur l'autisme annoncée en avril, a encore dit Mme Cluzel.
Cette disposition, financée à hauteur de 20 millions d'euros en 2019 et qui doit atteindre 90 millions à la fin du quinquennat, doit permettre aux parents suspectant des retards de développement chez leur enfant d'avoir recours à des professionnels libéraux comme des psychomotriciens ou des ergothérapeutes pour établir de premiers diagnostics et d'être pris en charge par la Sécurité sociale, ce qui n'est pas le cas actuellement.

 

https://www.cbanque.com/actu/69792/handicap-coup-de-pouce-pour-la-garde-enfants-dans-le-budget-de-la-secu
 

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