Assemblée Générale 2014

 

ag2014

"Le Parcours scolaire et de formation professionnelle des enfants
et jeunes handicapés de la maternelle au Lycée dans le 92 :

Un indispensable partenariat de tous les acteurs
pour un parcours réussi vers l’emploi."

 Édito L’engagement du Conseil GénéralL’éducation Nationale, un partenaire à l’écoute des projets des familles
1ère Table Ronde: Le parcours en école primaire2ème Table Ronde : passage au Collège3ème Table Ronde: Le passage au Lycée

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Edito

Le Mercredi 14 Mai s’est déroulée notre Assemblée Générale au Collège Paul Éluard à Nanterre.
Plus de 120 personnes étaient présentes. Tous les acteurs autour de projets des jeunes en situation de handicap montraient bien là leur intérêt à la thématique du partenariat indispensable pour la réussite des parcours. Je tiens à vous remercier pour votre confiance depuis toutes ces années.
 
SAIS92 depuis plus de 14 ans, œuvre pour un parcours scolaire, social et d’insertion professionnelle de qualité pour les enfants et les jeunes porteurs de handicap. La qualité de ce parcours dépend souvent  de l’accompagnement de professionnels stables et pérennes auprès d’eux.

Notre collectif représente tous les  handicaps. Je tiens à souligner l’action et la  présence des administrateurs des 12 associations membres du collectif ainsi que des familles présentes. Nous sommeas actifs grâce à la l’entreprise  RTE qui nous héberge depuis toutes ces années et à nos mécènes Caisse d’Epargne Ile de France, Fondation de France, Rotary de Neuilly ainsi que vos dons.

Notre action est possible grâce au Conseil Général des Hauts de Seine qui nous soutient financièrement depuis de nombreuses années, mais surtout accompagne le chemin des jeunes au collège et développe les moyens pour améliorer leur  orientation  (Top Métiers)  Je tiens  à saluer la présence de Mme Barody Weiss, vice-présidente du Conseil  Général en charge des affaires scolaires, la présence de Daniel Courtes, conseiller général en charge du handicap et Marie France de Rose, présidente de la Commission des Droits et de l’Autonomie.

 
Notre action est possible car nous avons su tisser un vrai partenariat avec l’Education Nationale. Je remercie Mr Wuillamier, Inspecteur académique, qui dès son arrivée en septembre, a affirmé sa volonté de participer à nos travaux pour l’accueil des enfants handicapés dans les centres de loisirs, en partenariat avec les Mairies et la DDCS et qui s’est largement investi dans la préparation  de nos tables rondes.

Toutes les équipes de l’Education  Nationale,  aussi bien les inspecteurs  de l’ASH, Mme Zelmati, M. Bouhours, Mme Eybert, Mr Develay, mais aussi les principaux de collèges, de lycées, les coordinateurs des CLIS et des ULIS, les directeurs, les enseignants et les enseignants référents ont accepté de témoigner aujourd’hui de leurs pratiques.

Partenariat aussi très important pour nous familles avec la Cellule Aide Handicap Ecole du Ministère  dirigée par Philippe Van den Herreweghe, toujours fidèle dans cette collaboration pour essayer de résoudre les difficultés du terrain.

Enfin bien sûr, les partenaires du médico-social en charge des rééducations, véritables ressources pour nos jeunes. Sans oublier les représentants de la MDPH, Mme Pradier et Mme Charasse pour leur travail incessant en vue de trouver des solutions ainsi que notre  camarade Jean Pierre Joly, vice-président de la CDA qui infatigable, nous accompagne  depuis de nombreuses années.

Notre lettre va donc être largement consacrée à la restitution des échanges.

Sophie Cluzel



 

Édito L’engagement du Conseil GénéralL’éducation Nationale, un partenaire à l’écoute des projets des familles
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L’engagement du Conseil Général

Madame Barody-Weiss, Vice-présidente du Conseil Général  a réaffirmé l’implication    du Conseil Général à nos côtés et rappelé les actions du Conseil Général : Top métier, le rendez-vous de l’aide à l’orientation par le développement du stand orientation insertion handicap, des ouvertures d’ULIS équipées en collège, des actions éducatives ouvertes à tous.
“Le Conseil Général est très attaché à la scolarisation des enfants porteurs de handicap. C’est une richesse mutuelle pour tous les enfants portant un handicap ou non ainsi que pour les enseignants qui développent ces projets.”
L’accessibilité des collèges a été évoqué : “chaque année nous rendons des collèges plus accessibles, néanmoins certains collèges nécessitent encore  des aménagements”.Daniel Courtes, Conseiller Général en charge du Handicap évoque l’écoute active des besoins des familles :
Une délégation qui oblige à se battre  chaque jour pour faire avancer les choses. Le département des Hauts de Seine est particulièrement attentif à la scolarisation des enfants porteurs d’handicap au sein des établissements scolaires ordinaires. Par une écoute active des parents en les associant à la définition des projets, par un souci constant de travailler avec les  parents pour un parcours scolaire correspondant au mieux aux besoins des enfants par des professionnels.
 
Daniel Courtes a souligné le souci majeur d’éviter les ruptures de parcours. En effet des élèves bien accueillis en primaire se trouvent parfois sans solution dans le secondaire. Il suggère d’étudier des unités peut-être plus spécialisés, des ULIS qui répondent mieux aux spécificités des jeunes.

lettre42 8Marie France De Rose, Présidente de la CDA, Commission des Droits et de l’Autonomie a réaffirmé l’engagement total du Conseil Général et de la MDPH pour trouver les meilleures solutions pour tous les enfants. Elle a surtout fixé la priorité absolue pour trouver des solutions pour ses enfants dits “sans solutions, à domicile”.

Mme De Rose a souligné l’investissement du Conseil Général pour améliorer les processus informatiques afin d’accélérer le traitement des demandes.


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L’éducation Nationale, un partenaire à l’écoute des projets des familles

lettre42 11Monsieur Van Den Herreweghe, Délégué ministériel de l’Éducation Nationale en charge du handicap, a précisé les missions de la Cellule Aide Handicap Ecole qu’il pilote :
Un service à l’écoute des parents qui ont des difficultés dans la scolarisation de leur enfant.  
Le nombre d’élèves scolarisés est en hausse, les mesures prises sont appréciables.
 

  • La Cellule traite environ 2100 appels par an, avec cette année moins d’appels sur les absences d’AVS.
  • Les appels de parents insatisfaits représentant 25% des appels

Philippe Van Den Herreweghe rappelle les 2 principaux sujets des demandes : le problème de l’AVS et de la professionnalisation et le manque de places dans le secteur médico-social.



Aide Handicap École
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(communication facturée au tarif d’un appel local), du lundi au vendredi, de 9 heures à 17 heures.
“Aide Handicap École” a été mis en place par le ministère en août 2007 et s’inscrit dans la lignée de la loi du 11 février 2005 qui considère que tout enfant est de droit un élève.
Une adresse électronique : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. 
lettre42 10Monsieur Wuillamier, directeur académique du 92 : Accompagner les parcours scolaires, le partenariat avec les associations de parents : une réalité notamment à travers les groupes Handiscol, une dynamique en route.

Monsieur Wuillamier  se réjouit de l’initiative d’une rencontre à la fois avec les associations de parents, les acteurs du milieu médico-social et tous ceux et qui s’investissent sur le dossier avec le partenariat du Conseil Général et l’ensemble des acteurs du domaine.

 
Nous sommes optimistes car depuis la loi 2005 nous avons bien avancé.

Un maillage de dispositifs  qui répond aux besoins :
D’un point de vue quantitatif, nous avons un réseau  de CLIS 1er degré, d’ULIS dans les col-lèges et d’ULIS dans les lycées qui se développe. Ce réseau répond plutôt correctement (positivement ?) au défi qui lui est posé, avec des ouvertures demandées par les établissements. Cette année encore,  nous ouvrons une nouvelle ULIS en lycée professionnel.

Un signe très positif est celui des candidatures pour partir en formation de plus en plus nombreuses : nous avons pour la 1ère fois mis en place un dispositif de recrutement des enseignants pour les ULIS collège qui nous permet d’avoir à la fois des enseignants du 1er degré  et ceux du 2nd degré. Nous avons enregistré une forte demande des enseignants du 2nd degré.


Des élèves handicapés qui nous obligent à réfléchir pour tous les autres élèves :

Les questions plus spécifiques pour ces enfants en situation de handicap, nous mettent en réalité devant la problématique de notre capacité à maitriser un système complexe pour traiter chaque élève, en fonction de ce qu’il est, dans toute sa diversité.
 
Cette question d’accueil des enfants en situation de handicap est un peu un sujet d’”avant-garde” qui permet de nous poser les questions et de chercher les solutions au bénéfice de l’ensemble des élèves qui nous sont confiés.

Le défi du parcours fluide sans rupture :

Comment construire pour nos élèves un parcours fluide, sans trop d’arrêt ni questions récurrentes sur l’arrêt éventuel de l’école, le redoublement ou le maintien en CLIS ?

Cette fluidité du parcours des élèves doit être au cœur de notre réflexion. Nous devons continuer à y travailler.

Avec plus de souplesse qu’aujourd’hui, chaque élève doit pouvoir bénéficier de la meilleure solution, à chaque moment de son parcours.

 
La solution adaptée est peut être celle d’accepter qu’à un certain moment, l’élève en situation de handicap suive le parcours prévu pour l’ensemble des élèves et à d’autres moments qu’il suive un parcours différent.

Nous réfléchissons par exemple sur la question de l’entrée au lycée et au lycée professionnel avec la découverte des champs professionnels.
Cette question concernant les élèves en situation de handicap existe pour l’ensemble de nos élèves : est-ce si facile à 14 ans de se décider pour une formation professionnelle précise et de savoir ce qu’on fera à 25 ans ? Nous n’en sommes pas sûrs. Ce défi est pour tous !


La réversibilité des parcours ; partenariat avec le médico-social.

Nous avons un vrai défi à relever sur la réversibilité des parcours. Ne cloisonnons pas les parcours : l’élève n’est pas exclusivement dans la sphère médico-sociale ou scolaire ; il doit pouvoir passer de l’une à l’autre avec des parcours progressifs dans les deux sens ; des temps et des parcours partagés.

Notre prise de conscience, encore récente, est bien celle de construire des parcours qui débouchent sur une insertion professionnelle,

 
lettre42 12C’est un travail à mener au sein de l’Education Nationale, avec les entreprises également et à prendre en compte dans nos cartes des formations. Il ne s’agit pas de proposer une formation parce qu’elle nous semble adaptée à tel ou tel type de handicap, mais de la penser également en fonction d’un marché du travail qui offrira des perspectives.

Quels leviers avons-nous pour faciliter  cette mise en œuvre ?

La formation des enseignants
Les écoles supérieures du professorat à l’éducation actuellement en création doivent plus qu’auparavant assurer aux enseignants cette formation à la différenciation pédagogique pour accompagner les élèves en situation de handicap, autant dans le cadre d’une inclusion individuelle que dans un dispositif collectif. Les enseignants doivent disposer d’une formation qui leur donne la connaissance et les outils pour suivre le parcours de l’élève.

Formation continue
Nous étudions une formation d’adaptation pédagogique pour nos enseignants déjà en poste  qui leur donne les outils nécessaires

 
aux logiques de différenciation pédagogique.

Un 2ème levier, concernant tous les élèves, est dans le renforcement des continuités entre l’école et le collège et entre le collège et le lycée.

Pour un parcours des élèves sans rupture, il faut l’appui des professionnels. Aller au collège pour un enfant qui sort du CM2 n’est pas simple. C’est encore plus compliqué pour un élève porteur de handicap, qui a bénéficié d’un accompagnement spécifique en primaire mais qui ne  se poursuivra pas forcément le même pour s’adapter à la réalité du collège.
Ces passages difficiles doivent être pensés ensemble entre acteurs de l’école et du collège puis ceux du collège et du lycée.


Découverte des champs professionnels : maitre mot “souplesse”

Il ne faut pas se décider trop vite sur les parcours des élèves dans les ULIS ou les lycées professionnels, Nous devons leur permettre de faire un choix éclairé avec leur famille et trouver le moyen d’aller en stage, de découvrir différents champs professionnels avant de faire leur choix définitif.

Nous ne retenons pas le principe : “Il faut que le parcours d’un élève qui normalement dure 4 ans se fasse en 5 ou si le CAP dure 2 ans se fasse en 3”.

 
Pas de rigidité : il faut viser des adaptations personnalisées. Pour faire leur choix, il y a peut-être des élèves en situation de handicap qui auront besoin de deux mois de découverte, d’autres mettront un an. IL faut construire le rythme de chacun.

La question d’accueil au lycée général et technologique : Comment mieux accompagner ces jeunes.


L’insertion professionnelle :

Nous avons dans le 92 autour des IEN-ASH, des groupes qui  réfléchissent, qui s’associent aux parents aux associations et à un certain nombre de professionnels sur ces groupes Handiscol pour un meilleur croisement des regards.

Conclusion :

La question du parcours scolaire reste délicate mais la volonté unanime d’y travailler est bien là. Une pédagogie différenciée peut et doit se généraliser. La machine est en route. C’est une question de dynamique qui entrainera les étapes suivantes. Aux principaux de collège et proviseurs de lycée plus interrogateurs sur la place des ULIS, nous pouvons dire que leur présence change le rapport entre les élèves et leur regard sur la diversité, car les enfants ont une grande capacité d’accepter les différences.
 
La présence d’ULIS change aussi la perception d’un certain nombre d’enseignants sur l’approche pédagogique de l’ensemble des élèves.

Cette expérience apprend à différencier et adapter son enseignement à la réalité individuelle de chacun. En définitive, le premier bénéficiaire de l’accueil de ces enfants en situation de handicap après les intéressés et leur famille, c’est le système lui-même.


lettre42 13Madame Zelmati, IEN-ASH, coordinatrice ASH du 92 : Panorama de la scolarisation des élèves handicapés sur le 92, une scolarisation  en progression constante :
Plus de  4 000 élèves en situation de handicap dans les écoles collèges et lycées du 92, soit 2,4 % des élèves, 59 % en primaire, plus de 75 % sont en scolarisation individuelle.
En primaire les troubles cognitifs et intellectuels sont les plus représentés encore environ 35 % alors que dand le second degré ce sont les trouble moteurs.

Scolarisation collective :
Primaire : 63 CLIS  pour 577 élèves dont 4 CLIS 4, handicap moteur
Une densité plus forte dans le nord du département
Ouverture 2014 : CLIS  1 Trouble fonction cognitive à Villeneuve-la-garenne.

 

Collèges : 45 ULIS pour 399 élèves  (soit une moyenne de 8,9 élèves par dispositif dont 1 ULIS TFV (visuel) 4 ULIS TFM (Moteur)
Ouverture 2014 à la Garennes-Colombes.
Lycées Professionnels : 7 ULIS Pro
Ouverture 2014 : Théodore Monod à Antony pour équilibrer l’offre sur le sud et enrichir l’offre de formation.
Sans oublier les 3 EREA (Établissement régional d’enseignement adapté)

Accompagnement des élèves, les AVS ( auxiliaires de Vie scolaire) : un nombre d’élèves accompagnés en hausse plus de 16 %  sur l’année scolaire avec 1630 élèves accompagnés par un AVS dont 1009 pour de l’aide individuelle et 621 pour de l’aide mutualisée en forte pro-gression. Plus de 52 % des élèves scolarisés individuellement sont accompagnés.
Les AVS sont au nombre de 1121 dont 61 % en notification individuelle.

45 enseignants partent en stage de spécialisation pour la rentrée 2014. Un panorama qui évolue donc positivement et un maillage qui correspond de mieux en mieux au besoins. http://www.ac-versailles.fr/public/upload/docs/application/pdf/2013-11/2013-11-25_dossier_de_rentree_web.pdf


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1ère Table Ronde: Le parcours en école primaire

Comment inscrire le Projet Personnalisé de Scolarisation, PPS, dans une dynamique de progression et dans un projet d’école ?  Une réponse collective par les CLIS sur le 92, un maillage adéquat, des projets d’inclusion à inscrire dans les pratiques d’école.

Madame Giroulle, Directrice de l’école primaire Gorce Franklin, à Neuilly.

lettre42 16Inscrire les pratiques inclusives  dans la logique de la vie de l’école.
La CLIS dans le contexte de la vie quotidienne de notre école :
Une école primaire à 11 classes : 5 maternelles, 5 élémentaire et 1 CLIS. Une école présentant beaucoup de fratries, par exemple 3 des élèves pour la CLIS.
La CLIS est une classe à part entière qui a un représentant « actif » au conseil d’école. Les élèves de la CLIS assument leur  autonomie de circulation dès que possible. La CLIS est la  dernière classe ouverte dans l’école et le local de la CLIS a été créé de toutes pièces. Nous avons déterminé son emplacement, zone centrale à la croisée des circulations, à l’étage occupé par les élèves du CE1 au CM2. La CLIS est une classe avec ses élèves et sa vie propre  fortement investi par les élèves et le maître. Les temps de restauration et de récréation partagés avec des activités spécifiquement dédiées.

Tout participe au quotidien à faire en sorte que l’inclusion soit réalité

 
en multipliant les échanges entre les élèves ordinaires et les élèves de la CLIS et en favorisant les projets permettant un travail en commun.
Le projet d’école spécifie la nécessité des inclusions des élèves dans les classes ordinaires.

L’organisation des inclusions est un travail d’équipe, les enseignants en fixent les objectifs, le cadre du parcours scolaire de l’élève.
Cela demande au directeur de l’implication, de la disponibilité et du temps à dispenser au quotidien.
Actuel temps de décharge de la directrice :

  • 1/2 décharge au regard de la taille de l’école, 5 classes maternelle, 5 classes élémentai-res et la CLIS
  • 1/4 décharge pour les actions de formation de la directrice
  • n1/4 de décharge pour l’accompagnement d’un enseignant en stage

Une décharge à 100 % donc car que je suis maitre formateur.
Mr Wuillamier : Ce que l’on peut préciser sans entrer dans la technique “les écoles qui accueillent une CLIS ont un temps de décharge sur les directeurs et directrices supplémentaire par rapport à une école ordinaire”.


   
Madame Rajaud, enseignante spécialisée, responsable de la CLIS.

lettre42 15Elaboration du Projet individuel en concertation avec les enseignants d’accueil, l’élève et la famille.

L‘effectivité des inclusions : dès la rentrée pour les poursuites  de scolarisation travaillées en amont en juin. Pour les  nouveaux arrivant, un temps d’observation est indispensable, temps pour l’élève de trouver sa place dans la classe, sa confiance en soi  et en moi, que pour son enseignante de CLIS .

 
lettre42 14Des inclusions qui peuvent être collectives à plusieurs par exemple en EPS, très valorisantes et individuelles avec ou sans évaluation. Parfois des réajustements du projet grâce à un travail étroit de collaboration et de dialogue avec l’enseignant de niveau. Des temps partagés aussi avec l’Ime et l’hôpital de jour très bénéfiques pour l‘élève.

Madame Lanchon, enseignante référente à Meudon       

lettre42 17LES INCLUSIONS des élèves de CLIS : Un partage, des rencontres au service d’un projet .
Les élèves de la CLIS sont partie prenante des activités organisées pour tous les élèves dans le cadre du projet d’école. Le projet d’école doit  poser le cadre des inclusions

Les Inclusions : un travail à réfléchir en équipe
Le jour de la prérentrée, il est rappelé  que le principe de l’inclusion n’est pas un service rendu mais une obligation de service. Un temps spécifique pour faire le point sur les inclusions des temps  collectifs  est prévu lors des conseils  de maitres. Il permet  éventuellement de réajuster certains comportements.

L’enseignant de la CLIS, organise l’emploi du temps et informe le reste de l’école. Il est un interlocuteur privilégié de l’adaptation.
L’enseignant de la classe accueillante, adapte et participe au réajustement du projet si besoin.

 
Les  autres membres  de l’Education Nationale : le directeur, le médecin de l’Education Nationale, le psychologue scolaire, les enseignants spécialisés des RASED apportent leur expertise et leur aide. Les enseignants itinérants y contribuent également.
L’enseignant référent, le lien entre enseignant de la clis et celui de la classe d’inclusion lors des équipes de suivi.
L’institution, les ressources : L’inspecteur de l’Education Nationale, l’IEN ASH, le Conseiller  pédagogique
Le Partenariat extérieur avec les professionnels des services médico-sociaux ou les intervenants  Mairie.
Le projet d’inclusion doit être un document administratif partagé.
La réticence des enseignants par crainte de ne pas savoir faire, Le casse-tête que représentent les emplois du temps la réticence de certains élèves à revivre l’expérience du grand groupe peuvent être des obstacles mais  des leviers existent, sensibilisation au handicap formation…

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QUESTIONS - ECHANGES             

Question : SH92 famille  
Merci d’apporter une  attention particulière aux inclusions car les enfants avec des troubles de la communication, souvent en déficit de codes sociaux y trouvent un intérêt tout particulier pour leur construction.

Question : Famille : Autre problématique vécue
Quota des élèves par classe :  Ne pourrait on pas prendre en compte le nombre d’enfants en CLIS par rapport au nombre d’enfants en classe ? pour éviter des problèmes de fermeture de classe du coup il n’était matériellement plus  possible d’accueillir les enfants pour les inclusions.
 
Réponse de l’inspecteur M. Wuillamier :
C’est une vraie question. Nous sommes conscients qu’elle se pose  dans les écoles et dans les collèges et que si cette situation n’est pas prise en compte dans les prévisions d’effectifs, elle risque d’être un frein à l’inclusion dans certains cas. Ce sujet de réflexion n’est pas simple car nous ne connaissons pas toujours le niveau d’inclusion prévu.
Pour les ULIS collège en tout cas où on a un peu plus de visibilité sur le niveau d’inclusion Pour le 1er degré c’est un peu plus compliqué, pour tout dire qu’on a une approche sur l’ensemble de l’école en termes d’effectifs et donc que la question des niveaux peut se poser de manière différente.

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2ème Table Ronde : passage au Collège

La culture handicap, au second degré

Présentation d’un dispositif Ulis Collège 

Carole UNGAR Coordonnatrice de l’ULIS collège  Danton à Levallois-Perret

lettre42 18Les jeunes d’Ulis sont inscrits dans leur classe d’âge et ont accès à des cours dans des classes ordinaires. Les jeunes qui arrivent au collège ont très souvent un niveau cycle 2 ou début de cycle 3, or au collège le niveau minimum est celui d’une fin de cycle 3. De fait, certains cours ne sont pas accessibles car trop difficiles.  

lettre42 19La difficulté est de mettre en place l’emploi du temps le plus cohérent pour le jeune en tenant compte des temps de prises en charge thérapeutiques, des horaires des inclusions, du choix de la discipline et du professeur, de la fatigabilité du jeune, de ses compétences et besoins, le tout dans le minimum de classes... Il faut également tenir compte de l’effec-tif de la classe.

Les enjeux de l’Ulis sont de poursuivre les apprentissages et de soutenir les jeunes dans leurs inclusions.

Les élèves sont le plus souvent possible accompagnés par l’AVS-CO pour prendre les cours et remplir un livret d’inclusion, mis en place cette année. Dans ce livret, l’AVS note les mots clés de la leçon de sorte qu’à tout moment l’élève puisse revenir sur ses apprentissages. Ce livret fait office de cahier de vie et résume ce qui a été vu en classe.

Pour la plupart des inclusions, les apprentissages sont repris en remédiation mais des liens peuvent être faits en parallèle en Ulis en amont afin d’avoir déjà quelques connais-sances et pré requis avant ces inclusions.

Des temps forts permettent une meilleure socialisation des élèves.
L’association sportive du collège, les voyages scolaires, les ateliers subventionnés par le Conseil Général où les professeurs organisent des ateliers, les sorties au théâtre ou au cinéma dans le cadre du projet “collège au cinéma”.

 
L’ULIS un lieu d’échange
Afin de favoriser l’inclusion scolaire et sociale des élèves d’Ulis, nous accueillons des élè-ves d’autres classes quand les élèves ont des heures de permanence ou sur les temps méri-diens quand nos élèves préfèrent rester en classe.
Cela favorise les échanges, donne une meilleure représentation de nos élèves et du travail fait en Ulis ; les élèves travaillent ensemble et deviennent aisément les tuteurs des jeunes d’Ulis qu’ils aident ensuite dans les classes d’inclusions après ou avec qui ils jouent dans la cour.

Sensibiliser au handicap
Un classeur est accessible en salle des professeurs pour accompagner les professeurs. Le coordonnateur est aussi une personne ressource auprès de ses collègues. Un des problèmes majeurs étant parfois de rencontrer les professeurs en dehors des temps de pause car il n’y a pas de temps institutionnalisés.
Dans ce classeur, on trouve des explications sur l’Ulis, la présentation du travail effectué et des apports théoriques sur les adaptations et les différents handicaps et les DYS.

Pour les professeurs, une fiche de présentation des élèves a été mise en place pour spécifier les adaptations possibles, les compétences de chaque jeune et le travail effectué dans chaque discipline. Cette fiche servira de référence également aux professeurs pour les inclusions futures.

Les axes majeurs qui permettent une bonne inclusion des élèves d’Ulis :

  • l’accompagnement des professeurs : cela passe par la connaissance des difficultés et des adaptations pour un jeune en situation de handicap
  • une meilleure visibilité du travail mené en Ulis
  • un partenariat avec les professeurs et des projets menés en Ulis en lien avec les classes ordinaires
  • la stabilité des AVS pour permettre un travail en équipe avec les enseignants et une meilleure connaissance des jeunes
  • une  réelle interaction entre les collégiens de classes ordinaires et ceux de l’Ulis
  • un projet soutenu par la direction et la vie scolaire pour permettre les échanges et des projets

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Philippe Jégu Principal de Collège  Marguerite Duras à Colombes  

lettre42 20Le collège Duras a ouvert son dispositif ULIS il y a deux ans.

Mes priorités lors de cette ouverture ont été :
Le recrutement d’une AVS de qualité, pouvant travailler de façon durable dans l’établissement et connaissant déjà la problématique des élèves d’ULIS. L’installation physique de la classe dans un lieu qui ne soit pas un lieu de relégation. La présentation du dispositif à l’ensemble de l’équipe éducative en insistant sur l’intérêt pour le collège d’accueillir cette classe.

Les atouts du collège :
Des effectifs réduits par classe (nous sommes en éducation prioritaire) ce qui rend plus facile l’inclusion. Des professeurs déjà confrontés dans le quotidien de la classe à des élèves en grande difficulté scolaire. Une équipe pédagogique dynamique et ouverte. Une intégration facile dans tous les moments de la vie du collège, ateliers, UNSS, voyage etc…

Les difficultés rencontrées :
La nomination après la rentrée d’un professeur des écoles débutant, non volontaire et non formé à la spécificité du poste.

 
Son dynamisme, son ouverture d’esprit permettent cependant à la classe de fonctionner correctement depuis deux ans.Il est très difficile de bâtir des emplois du temps cohérents tenant compte des emplois du temps des classes d’inclusion et aussi des emplois du temps spécifiques de chaque élève (suivi etc…).

Quelques remarques :
Un élève en ULIS est avant tout un collégien ; il doit donc respecter les règles du collège et peut être sanctionné comme un autre collégien. C’est être un élève parmi d’autres qui le fait grandir.
Ce n’est pas en répétant sans cesse que la loi c’est la loi que l’on favorise des inclusions de qualité. Il est possible de convaincre que l’inclusion est une richesse pour tous, pour l’élève inclus, les autres élèves de la classe, le professeur qui est tenu de réfléchir sur ses pratiques. Des professeurs du collège se sont aperçus que les dispositifs mis en place pour des élèves inclus pouvaient être utiles pour d’autres élèves, nombreux au collège, en très grande difficulté. Cela nous a conduit à mettre en place un stage d’établissement portant sur cette problématique.

Enfin pour conclure je pense qu’il n’y a pas de solutions types mais qu’il faut avant tout des volontés communes et beaucoup d’écoute et de dialogue.


Monsieur Alain Bouhours, IEN-ASH Nord

lettre42 22Le Groupe Handiscol Nord travaille sur la diffusion de la culture Handicap dans le Second degré.
Les axes majeurs soulignés sont le besoin de formation des chefs d’établissements et des enseignants du second degré, car les enseignants sont démunis sur la question de la différence.
Un levier possible est notamment l’intervention des professeurs ressources handicap spécialisés, de façon plus fréquentes dans les établissements. Des interventions de formation  sur les troubles dits invisibles, notamment les troubles DYS.
 
lettre42 21

QUESTIONS - ÉCHANGES

Question association DMF
Il y a un fossé entre le primaire et le collège au fonctionnement spécifique.     
Il faudrait partager les outils et l’expérience du primaire
Réponse : Mme Zelmati
La nouvelle organisation des cycles c’est-à-dire le rattachement du  CM2 à la 6ème dans le même cycle va nous permettre de fluidifier le parcours du primaire au collège avec la prévision d’un conseil qui sera une instance chargée de construire une passerelle entre le primaire et le collège pour répondre à ses besoins.

Question association Apeda
Il y a des enfants à la marge  du handicap. Ces enfants ont besoin d’une intégration tantôt individuelle, tantôt collective et nous avons donc besoin de formation de tous les enseignants.
Réponse : Enseignante Ressources Handicap, Académie de Versailles Muriel Misplon
Ce groupe est composé d’enseignants du second degré ayant obtenu la certification du 2 CA-SH. Nous intervenons à la demande soit des chefs d’établissements soit des enseignants afin d’accompagner ou de former les équipes pédagogiques scolarisant des élèves porteurs de handicap.

 

Sa mission : Informer les enseignants, former à la pédagogie  différenciée et travailler les processus d’apprentissage.
Les demandes de formation de la part des enseignants explosent sur l’académie de Versailles.
Les enseignants ou les chefs d’établissements doivent faire appel à ces enseignants ressources. A la fin de la formation, les enseignants font remonter que ce qu’ils mettent en place, sert toute l’année pour tous les élèves
Retrouver les missions complètes sur notre site rubrique Assemblée Générale 2014
Réponse : Monsieur Patrick Courilleau, chargé de mission de l’université de Cergy Pontoise, en charge du handicap
Il est prévu dans la formation des enseignants, un minimum horaire de formation et de sensibilisation à l’accueil des enfants en situation de handicap. Le but étant de sensibiliser très tôt les enseignants. Il est demandé que les enseignants de terrain puissent intervenir pour former leurs collègues dans les nouvelles ”ESPE”. A l’université 50% des intervenants sont des professeurs avec au moins 15 ans d’expérience d’enseignement.

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3ème Table Ronde: Le passage au Lycée


Madame Marie-Christine EYBERT, IEN-ASH Centre

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  • Comment favoriser la poursuite du parcours en lycée notamment professionnel ?
  • Comment mettre en place les conditions d’accueil respectueuses des difficultés des jeunes dans un environnement difficile ?
 
Présentation de deux expérimentations sur le secteur centre dont je suis l’inspectrice IEN ASH.

La première est une vraie expérience dont nous sommes assez fiers puisque nous avons réussi à mettre en place un partenariat :

  • Médico-social
  • Entreprise
  • Education Nationale

Insertion et mise en stage de jeunes handicapés en entreprise :

Monsieur Yves TANNOU, Directeur Sessad pro Trajectoires Formation

Le SESSAD PRO “Trajectoires Formation” accompagne et soutient les jeunes en situation de handicap dans leur scolarisation en milieu ordinaire (collèges, lycées, CFA, ...).

Ce partenariat extrêmement pertinent est important pour plusieurs raisons :

  • La recherche d’un stage est très compliquée pour les élèves mais encore plus compli-qué pour les élèves en situation de handicap. C’est très stressant et angoissant pour eux
  • Opportunité de travailler ensemble avec Cap Gemini
  • Travailler entre le médico-social et EN (en tant que
 
directeur de SESSAD c’était un exemple concret et une opportunité  déterminante)lettre42 24
  • Opportunité pour les professionnels du SESSAD de pouvoir évaluer les jeunes et ai-der les familles à réaliser un choix éclairé.
  • Travailler sur cette question d’évaluer sur place la situation de stage
  • Cap Gemini est un partenaire à l’écoute, avec une volonté de bien faire, à s’adapter quand et qui a eu la volonté d’apprendre et d’accueillir.


    Madame Odile GALVAING, enseignante spécialisée Sessad Pro

    lettre42 27L’expérimentation de stage dans l’entreprise CAP GEMINI dans le cadre de la validation du CAP et l’élaboration d’un outil de mise en stage et d’évaluation  
    La collaboration entre CAP GEMINI, l’Education Nationale et le SESSAD pro Trajectoires Formation a permis de travailler une procédure de mise en stage dans le cadre de la validation du CAP. Sur 8 jeunes concernés au départ, 2 jeunes ont été retenus et ont bénéficié d’un accompagnement individuel par l’entreprise.
    Une grille d’évaluation du stage a été élaborée et témoigne de la collaboration entre le médico-social, l’Éducation Nationale et l’entreprise.
     
    Cette grille, synthétique et lisible, couvre 4 domaines (autonomie, adaptation, communication et capacités cognitives). Elle  s’appuie sur le GEVASCO et  les référentiels des métiers.

    Questions soulevées :
    La durée du stage souhaitée par l’entreprise au regard de sa capacité d’accueil et d’accompagnement, ne coïncide par avec les 35h de stage nécessaires à la validation du CAP et portée par la convention de stage.
    Comment intégrer dans le cadre de l’aménagement du CAP la question du nombre d’heures de stage nécessaires à la validation du diplôme ?


    Madame Alix PAULMIER, Mission Handicap Cap Gemini

    lettre42 25Les outils d’aide à la connaissance et l’évaluation des compétences du jeune.
    La préparation de l’entreprise à l’accueil du jeune stagiaire.

    “C’est une longue histoire qui a commencé il y a 3 ans …
    On avait commencé par accueillir 5 jeunes pour un stage découverte de 3ème au lycée Toulouse Lautrec avec handicap moteur lourd… puis nous sommes allés plus loin. Nous sommes  un groupe comme tous les autres groupes sociétaux, très conscients de notre responsabilité c’est sûr. Nous ne sommes pourtant ni des professionnels du médico-social, ni de l’Éducation Nationale  et l’entreprise a des contraintes en terme de productivité, de rentabilité.”

    Souplesse et réactivité

    Il est difficile pour nous d’imposer à des équipes d’acteurs une présence permanente. Elles ne peuvent avoir la disponibilité souhaitée. Il a fallu à tous, faire preuve de beaucoup de souplesse (SESSAD, médico-social, éducation nationale, entreprise). Nous avons beaucoup  à apprendre les uns des autres car nous sommes des mondes qui ne communiquent pas, avec des logiques  très différentes.
    “Vendre” un stage de 3 semaines continues avec des jeunes porteurs de handicap m’aurait valu un refus ferme et définitif de mes équipes si je n’avais pas mis en place un outil de convention adapté.
    Il fallait rassurer l’équipe en proposant un stage plus flexible en cas de coup de charge de l’équipe, tout en maintenant une qualité d’accueil suffisante pour le stagiaire.
    Cette expérience d’accueil est précieuse pour mettre en œuvre les éléments d’amélioration nécessaires à l’avenir :
    On a peut-être des outils à demander, à construire ensemble des processus à mettre en place.

     
    Pour les stages sur la durée des vacances, il est plus difficile d’obtenir les accords des lycées professionnels.

    Il y a un enjeu qui va au-delà : soit il n’y a qu’une solution soit on envisage qu’il puisse y avoir des solutions d’intégration et ça se fera progressivement avec une meilleure compréhension des uns et des autres.

    lettre42 26

    C’est un enjeu essentiel pour nous, une démarche qui engage notre volonté et notre détermination mais qui reste compliquée en raison du contexte : les entreprises ont des objectifs de rentabilité, les équipes sont réduites et la charge de travail augmente : une configuration peu propice à intégrer ces jeunes.

    Cap Gemini a beaucoup travaillé en partenariat avec la fédération française des Dys sur l’intégration des DYS en entreprise, on a publié un livret sur les dys en entreprise, j’ai tra-vaillé en 2011 avec eux, Ils vont rééditer un guide sur “de l’école de l’emploi” sur la partie DYS, et j’espère qu’on atteint maintenant un certain niveau de maturité sur la question du handicap pour aborder de façon pragmatique l’accueil de tous les handicaps et même si c’est tout à fait piloter ce sera forcément à priori pour des stages.


    Emilie Sonnier Coordonnatrice Ulis Pro en réseau aux Lycées Voilin et Blériot ,

    lettre42 28Comment faire découvrir au stagiaire le lycée professionnel,  les différentes filières, de l’ULIS Pro et des Compensations possibles offertes par l’ULIS Pro

    Objectifs pour la coordinatrice : Observation du stagiaire au sein du lycée professionnel, et de ses capacités pour un travail manuel (atelier), un travail en atelier en toute sécurité, son aptitude à la communication (tertiaire), à suivre en enseignement général.
    14 stages d’une semaine  ont été effectués, en différentes sessions, par vagues de 2 ou 3 stagiaires. Pour la plupart, les stagiaires étaient des élèves scolarisés en ULIS collège, en majorité il s’agissait d’un stage de découverte en vue d’une orientation en ULIS pro pour septembre 2014.

    Chaque stage a été encadré par  deux  rencontres avec les parents, donnant lieu à une visite des établissements et à un retour oral du bilan du stage. La rédaction du bilan de stage est transmise ultérieurement aux parents, aux ER et aux coordonnateurs de collège.
    L’emploi du temps de la semaine de stage prévoyait la découverte de toutes les filières professionnelles des deux lycées, des temps d’inclusion en 2nde dans les cours d’enseignement général, des temps de découverte du travail en atelier qui ont permis l’utilisation d’outils manuels et la participation aux sketches de vente, une découverte des arts appliqués, des temps au sein du regroupement en ULIS pro.

    En atelier, les stagiaires étaient accompagnés soit par l’AVSCO, soit par la coordonnatrice de l’ULIS pro.

     
    Rappel des filières des deux lycées :

    • filière bois (CAP Menuisier Fabricant de Menuiserie Mobilier et Agencement)
    • filière énergétique (CAP Installateur Sanitaire)
    • filière électricité (CAP Préparation et Réalisation d’Ouvrages Electriques)
    • filière vente (CAP  Employé de vente spécialisé et Employé de commerce multi-spécialité)

    Remarque :
    Les stages de découverte en ULIS pro devraient avoir lieu au cours de la 3ème année en ULIS collège (en 4ème). Ils pourraient être combinés avec des stages de découverte des plateaux techniques des SIFPRO.
    Lors du stage, le médecin scolaire pourrait mener une observation des stagiaires afin de recueillir des éléments sur la capacité potentielle des stagiaires à travailler sur des machines dangereuses,  sachant que lorsqu’un élève est scolarisé en ULIS pro, le médecin scolaire est en mesure de valider cette capacité au cours du premier trimestre et c’est parfois trop tard.

    lettre42 29


    QUESTIONS - ECHANGES   Photos Salles

    Question : SH92 Famille
    Pour la poursuite du parcours de ma fille autiste  j’ai été obligée de sortir du 92  il y a 2 ans, car les ULIS Pro existantes n’offraient pas d’encadrement et ne répondaient pas à ses besoins spécifiques. Qu’est –il prévu pour que les jeunes puissent rester en Ulis Pro dans le 92 dans un dispositif encadrant répondant à leurs besoins d’accompagnement ?
    Réponse de Madame Zelmati IEN ASH
    Nous progressons, Madame Eybert a exposé 2 beaux projets professionnels en ULIS et en ULIS en réseau. Il y a un trop petit nombre d’élèves actuellement scolarisés en Ulis pro, Il nous  faut être plus ambitieux en CDA.
    But : Intégrer beaucoup de souplesse pour découvrir les métiers, s’adapter, accepter d’avancer pas à pas. Un 2nd SESSAD pro s’ouvre sur le département
     
    Question Famille : Prise en charge par la MDPH sur l’établissement CEREN à Paris
    La prise en charge financière a cessé pourquoi ? Pour quelles raisons ?
    Réponse de Madame la Directrice MDPH
    Sur le 92, nous avons un nombre suffisant de dispositifqui répondent au besoin des DYS, S’il n’y a pas de possibilité d’accueil dans le département, des possibilités de prise en charge existent au cas par cas, avec la possibilité de maintenir le complément de financement. C’est la CDAPH qui décide.

    Mots-clés: Assemblée Générale

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