Dyslexie : anomalies les plus fréquentes
dans le déchiffrage (c'est-à-dire décodage) :


dans la compréhension :
le dyslexique ne retire pas de sens, ou seulement partiellement, de ce qu'il a déchiffré ; le message du texte lui échappe totalement ou partiellement. Il n'aime pas lire, et rejette souvent les matières ou activités qui font appel à l'écrit.


dans les deux :

c'est le cas le plus fréquent (…) déchiffrage ET compréhension dysfonctionnent.


Dysorthographie :
on constate dans la production d'écrits :

Variété de types et d'intensités
Il y a différents types de dyslexies/dysorthographies qui se différencient par le mode de «mauvais traitement» de l'information, la répartition et l'intensité des troubles (légers - moyens - majeurs ou sévères).

Sur un fond d'intelligence normale, le dyslexique se caractérise par un "profil" de fonctionnement cérébral différent du "standard" pour le langage, mais sans altération du niveau général d'autres compétences.
L'intelligence du dyslexique n'est pas moindre; elle est différemment organisée. Mais du fait de la multiplicité des facteurs, la dyslexie n'est pas un phénomène homogène.

La plupart des dyslexies/dysorthographies apparaissent dès le CP, moment du contact initial de l'enfant avec la lecture. Mais certaines autres peuvent passer longtemps inaperçues.
Certaines classes ultérieures peuvent dévoiler une dyslexie jusqu'alors compensée par des efforts et des stratégies personnels, ou réactiver les difficultés d'une dyslexie qui paraissait surmontée. Cela signifie que l'enfant bute sur un nouveau palier de complexification du langage écrit (et de son contenu) désormais supérieur à ce qu'il a pu jusqu'ici assumer ou compenser...

Les troubles du langage sont souvent en inter-relation : un trouble grave du langage oral est très fréquemment associé à une dyslexie ; une dyslexie est toujours associée à une dysorthographie.


Quel pronostic ?
Dans de bonnes conditions de traitement, d'environnement et de soutien, les troubles dyslexiques et dysorthographiques se réduisent, souvent très nettement, mais ne "disparaissent"vraiment complètement que s'ils étaient d'intensité légère. Les cas moyens et sévères vont souvent gagner des performances bien améliorées et moins handicapantes autorisant le plus souvent études et formations. Mais ils laisseront souvent une faiblesse par
rapport à l'écrit.
C'est pourquoi l'éducation de ces enfants doit particulièrement comporter une éducation à l'effort personnel - ils en auront à faire toute leur vie (…)

Enfin, les tolérances et adaptations possibles à travers les structures scolaires ou professionnelles de notre société (la France est en retard par rapport à la plupart des autres pays) seront autant de chances d'intégration laissées à ces enfants ou adultes au fonctionnement du langage écrit certes plus difficile, mais dont les ressources d'intelligence normale et de richesse personnelle valent celles de nous tous, et sont d'utilité sociale…

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