Sophie Cluzel : « Peut-être que l’AVS ne sera pas là le jour J » de la rentrée

Sur RTL, ce matin, la secrétaire d’État chargée des personnes handicapées a confirmé qu’il y aura « des dysfonctionnements » à la rentrée tant que l’accompagnement des élèves en situation de handicap reposera sur des contrats aidés. Elle a précisé l’esprit de la réforme qu’elle souhaite mener concernant les auxiliaires de vie scolaire (AVS).

Aucun élève handicapé « ne sera laissé sur le bord du chemin. En revanche, il y a des problèmes de recrutement [des auxiliaires de vie scolaire], c’est indéniable ». La secrétaire d’État chargée des personnes handicapées, Sophie Cluzel, s’est montrée à la fois rassurante et transparente, ce matin sur RTL.

 

« Nous avons recensé les besoins. »

Pour préparer au mieux cette rentrée, « nous avons recensé les besoins. Savoir ce qu’il y avait encore dans les tuyaux des Maisons départementales des personnes handicapées (MDPH) pour ne pas être pris de court. Nous avons estimé qu’il fallait 80 000 accompagnants pour honorer toutes les notifications de ces MDPH. »

Soit 8 000 postes équivalant temps plein de plus que lors de la rentrée 2016. Et les moyens correspondant ont été débloqués, comme l’a assuré, hier, Jean-Michel Blanquer, le ministre de l’Éducation nationale : 50 000 contrats aidés et 30 000 AESH, en contrat moins précaire.

L’AVS « sera là dans la semaine qui suit »

Mais « nous sommes dans la moulinette du recrutement (…), a précisé Sophie Cluzel. Il y des contrats aidés qui sont en cours de recrutement. Peut être qu’il ne sera pas là le jour J, ce fameux auxiliaire de vie scolaire (AVS). Mais il sera là dans la semaine qui suit. »

Un peu optimiste, sans doute, Sophie Cluzel, sur ce point. La secrétaire d’État est toutefois « bien consciente qu’il y aura ces dysfonctionnement (…) tant qu’on aura ces contrats aidés ». L’enjeu est donc de « créer des emplois qui soient pérennes ».

Sophie Cluzel veut « créer de vrais emplois de 35 heures »

Ce sera le but du chantier sur l’accompagnement des élèves en situation de handicap dont le ministre de l’Éducation nationale a annoncé le prochain lancement, en octobre. « Il faut remettre à plat le statut, il faut mutualiser les financements », a précisé la secrétaire d’État. Les 50 000 AVSen contrats aidés sont à « 24 heures à 680 € nets par mois. »

Sophie Cluzel veut « créer de vrais emplois de 35 heures qui peuvent aller sur le temps scolaire, sur le temps hors scolaire, dans les centres de loisirs, dans les stages, dans l’insertion professionnelle ». Des accompagnants qui suivent l’enfant, à l’école et ailleurs, si besoin. Ambitieux mais nécessaire pour éviter les ratés qui gâchent, chaque année, la rentrée de nombreux élèves handicapés. Franck Seuret

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