La pratique d’activités physiques et sportives en accueil de loisirs comme vecteur de socialisation des enfants handicapés
Dans le cadre des actions menées par la DDCS et le collectif d’associations SAIS 92, et sous l'égide de l'association des Maires des Hauts-de-Seine, en la présence de Jacques Gautier son président, s’est tenue le samedi 17 janvier 2015 à la Mairie de Meudon, la sixième édition du petit-déjeuner 2014 des Élus du 92 sur le thème de «La pratique d’activités physiques et sportives en accueil de loisirs comme vecteur de socialisation des enfants handicapés».
Nous tenons tout particulièrement à adresser nos plus vifs remerciements, à Monsieur Hervé Marseille, Sénateur-Maire de la Ville de Meudon ; Virginie Lanlo, déléguée à l’Education pour l’accueil chaleureux et convivial qu’ils nous ont réservé.
Nos remerciements s’adressent également à Monsieur Jacques Gautier, Président de l’Association des Maires des Hauts-de-Seine; Madame Christine Jacquemoire, Directrice départementale de la Cohésion sociale; Monsieur Daniel Courtes, Conseiller général en Charge du Handicap; Monsieur Gérard Creps, Chef du Pôle Sport, Jeunesse et Vie associative den la DDCS et Modérateur des débats; Monsieur Marc Guérin, Médecin inspecteur départemental; Madame Carmen Alexandre, Présidente du comité départemental Handisport et sport adapté.
Nos remerciements vont aussi à tous les nombreux participants qui sont intervenus et aux familles qui ont assisté à cette sixième édition du petit-déjeuner aux élus.
Le soutien des Maires, du Conseil général et de l’association des maires du 92: un engagement réaffirmé avec force et conviction
Ouverture et objectifs de cette rencontre
L’objectif premier de cette rencontre est d’une part, de réaffirmer l’importance d’intégrer les enfants en situation de handicap dans les accueils de loisirs et d’autre part, de susciter une réflexion commune visant à améliorer nos pratiques.
Hervé Marseille, Sénateur-maire de Meudon, nous accueille et réaffirme l’intérêt et l’implication de la commune de Meudon qui a su être pionnière dans l’intégration des enfants handicapés notamment autistes… «Nous avons eu le souci depuis très longtemps de faire en sorte que le handicap soit reconnu dans la vie quotidienne. Nous avons été les premiers dans le département et dans les écoles de la commune, à intégrer des classes de jeunes handicapés, notamment de jeunes autistes puisque c’était Simone Weill, à l’époque Ministre des affaires sociales était venue inaugurer avec des associations, une des premières classes à Ferdinand Buisson. Nous avons réitéré cette action avec d’autres classes, dans d’autres écoles pour que le «vivre-ensemble» soit reconnu, pour que la différence soit reconnue par l’ensemble des autres enfants. Voilà des expériences très enrichissantes, très positives sur lesquelles on a beaucoup travaillé et on continue de travailler là-dessus, nous avons donc en partage ce souci-là. Les travaux que vous menez pour nous sont très importants et on va d’ailleurs s’efforcer de continuer sur cette lancée dans les années qui viennent.
Je forme des vœux pour le succès de vos efforts et de vos travaux malgré que nous travaillions dans un contexte de contrainte budgétaire particulièrement redoutable dans toutes les communes».
Virginie Lanlo, Maire adjointe déléguée à l’éducation dans la commune de Meudon.
L’objectif de cet Observatoire est bien de fluidifier le parcours des enfants et des jeunes de la naissance au passage à l’âge adulte, soit environ à 20 ans.
Pour cela, l’Observatoire se donne comme objectifs principaux et premiers :
- L’information auprès des élus du parcours de l’enfant et du jeune avec la mise en évidence des acteurs, des freins et des solutions à la réalisation du dit parcours : crèche école maternelle, école élémentaire, accès aux structures de loisirs, passage à l’adolescence, dossier administratif...
Cela nous a conduit à identifier les acteurs principaux autour de la commune et à souligner l’importance du partenariat avec l’Éducation nationale et les relations avec les enseignants référents. - L’analyse des fonctionnements des services et des différents référents handicap au sein des villes : transversalité des missions handicap, fluidité des informations, partenariat sont les maitres mots qui reviennent.
Nous voudrions mettre sur pied une journée de travail Réseau Éducation-AMD (Association des Maires des Hauts-de-Seine) avec des ateliers d’ici la fin de l’année 2015.
Jacques Gautier, Président de l’Association des maires des Hauts-de-Seine, Sénateur-maire de Garches.
Il est toujours important que l’association des maires qui vous accompagne soit à vos côtés.
Je voudrais me féliciter de cette réunion et adresser un clin d’œil particulier à Virginie Lanlo, à Sophie Cluzel et Gérard Creps parce que vous êtes les piliers de ce traditionnel petit-déjeuner et du travail que vous abattez en profondeur, je voudrais vraiment vous dire merci du fond du cœur à tous les trois.
Je tenais aussi à féliciter les directions de l’État qui sont là, puisque sans ce partenariat, sans cet engagement et de la Direction de la Cohésion sociale et de l’Éducation nationale, nous ne pourrions pas progresser, sachant qu’on voit bien qu’il y a encore des murs à abattre au niveau scolaire, donc votre présence est importante.
Je salue le Conseil Général, en la personne de Daniel Courtes qui est un fidèle de cette réunion de ce travail. Il est vrai que le Conseil général a des moyens que l’état et les communes n’ont plus, donc nous sommes contents que Daniel Courtes soit présent, parce qu’au-delà de la parole, il est capable de nous accompagner financièrement.
Il y a aussi bien sûr les professionnels venus nombreux pour la socialisation et l’intégration des enfants en situation de handicap dans la société quand on sait que ce sont les familles qui vivent au quotidien la difficulté liée à ce handicap. Je salue aussi la présence des quelques sportifs de haut niveau et champions et c’est tous ensemble que nous pourrons faire avancer les choses.
Et puis il y a aussi bien sûr les élus, beaucoup de communes sont ici représentées à travers leurs maires-adjoints, leurs directeurs et il est important que l’on travaille ensemble et qu’il y ait cette prise de conscience collective.
Je ne vais pas revenir sur ce qu’a dit Virginie Lanlo, elle vous a déjà détaillé les grandes thématiques auxquelles vous devez apporter des réponses.
Mais au-delà, vous qui êtes concernés, qui êtes en première ligne, être capable de comprendre et de proposer : il faut que l’État, les collectivités, les départements, les régions et communes les services annexes soient capables d’intégrer vos propositions.
C’est la raison pour laquelle, quand Virginie Lanlo et Sophie Cluzel m’ont parlé de cette grande journée du handicap qu’elles voulaient intégrer avec le sport - en 2015 c’est trop court mais je pense en 2016-, j’ai pensé qu’il serait bienvenu d’avoir une grande journée de symbole dans ce département avec des intervenants nationaux peut-être internationaux.
C’est un message que nous devons porter ensemble bien au-delà de notre département. Alors puisqu’on a des gens compétents comme vous, des gens qui s’engagent comme vous et il vous appartient de faire partager et de passer le ballon.
C’est un message que j’adresse avec un clin d’œil à nos amis sportifs car nous sommes-là pour travailler en équipe et c’est en équipe que nous gagnons. Vous êtes donc une superbe équipe alors je vous présente à chacune et chacun d’entre vous et à tout votre entourage des souhaits sincères pour 2015, des souhaits de joie après les difficultés et les horreurs que nous venons de vivre, des souhaits de réussite, des souhaits de sérénité dont nous avons tous bien besoin et puis vous me permettrez de formuler aussi des vœux d’accueil d’enfants en situation de handicap, d’intégration de socialisation, d’accompagnement de parcours.
Daniel Courtes, Conseiller général en charge du handicap
Je voudrais remercier un certain nombre de personnes qui tout au long de ces quatre ans m’ont aidé à cheminer dans le domaine du handicap qui est un chemin lourd, mais qui est tout aussi intéressant tout comme je suis aussi maire-adjoint délégué au sport à la ville de Courbevoie, c’est-à-dire «Handicap et sport». Ces personnes qui m’ont aidé, c’était bien évidemment le Conseil Général au travers du Pôle solidarité, c’étaient aussi les associations et Sophie Cluzel, qui, au travers de ses mandats de présidente m’a tendu la main, c’était l’Éducation Nationale, c’étaient les parents aussi puisque je les recevais, ils m’ont tous permis de toucher du doigt ce qu’était le handicap, c’était très important pour moi, alors un grand merci.
Le sujet d’aujourd’hui bien évidemment est lié au sport et à l’accueil des enfants qui souffrent de pathologies dans le domaine du sport justement.
Le sport est un vecteur d’inclusion, vecteur qui permet qui permet l’intégration, et je crois que ces deux vecteurs représentent des valeurs pour l’enfant. D’abord le respect dû à la personne et ils s’en rendent compte lorsqu’ils sont avec leurs autres petits collègues quand ils font du sport et donc ils ont l’esprit d’équipe, la solidarité. Mais le travail se fait aussi en amont.
Au travers du Conseil Général, nous menons beaucoup d’actions dans ce sens mais je rappellerai quand même à Jacques Gautier que le Conseil Général du 92 est peut-être un peu moins riche qu’avant. Malgré qu’il gère son budget, il demeure vrai que pour le handicap, le Conseil Général est toujours très intentionné.
Cette commission est constituée déjà du Conseil Général, de la Direction Départementale et de la Cohésion Sociale, de l’Éducation Nationale, de la CVS et puis la CAF, l’UNSS (l’Union Nationale du Sport Scolaire) et les sports adaptés et bien évidemment Handisport. Un travail considérable a été fait et il va permettre d’améliorer la lisibilité de l’ensemble des actions mises en place.
Les actions communes avec l’Éducation Nationale sont des dispositifs tels que les trophées du football, du rugby, le cross départemental organisé par l’UNSS. Il existe d’autres actions notamment Handisport qui est une action remarquable mettant les installations des villes à disposition et qui est relayé par le département. Il est important de vous rappeler que les enfants ayant des pathologies peuvent y aller et ceci à titre gratuit pendant vacances, c’est le dispositif «Vacances Sport».
Avec Handisport, la formation que reçoivent les moniteurs spécialisés leur permet de mettre à la disposition de ces enfants tout leur savoir sur le handicap.
Il doit obligatoirement y avoir un relais : le relais important c’est celui des villes à Courbevoie au niveau post-scolaire pour lequel j’attache une très grande importance à ce que les enfants puissent après l’école rejoindre des activités post-scolaires.
Croyez bien que le Conseil Général sera toujours actif dans ces actions, ces dispositions qui seront prises, le Conseil Général donne de son budget à concurrence de 400 000 euros et à 110 000 euros au niveau de Handisport.
La DDCS et plus particulièrement, les Pôles Jeunesse et Sports sont particulièrement sensibles au thème retenu cette année puisqu’il fait converger plusieurs axes (Jeunesse, Accueils de loisirs/sport/handicap) qui font le cœur de notre métier.
Un partenariat riche entre DDCS ET SAIS92, Le réseau Loisirs Handicap 92
Sophie Cluzel, Directrice SAIS 92
Au nom des familles que SAIS92 accompagne depuis plus de 15 ans maintenant, nous tenons sincèrement à souligner le caractère innovant et précurseur du Réseau Loisirs handicap92 et la caractéristique de notre travail dont le maitre mot est partenariat.
L’implication de Virginie Lanlo à nos côtes pour monter et animer l’Observatoire du handicap va nous permettre de faire avancer cette transversalité et faire tomber les barrières non seulement entre les services des communes, mais surtout avec les acteurs ici présents.
À ce titre, je tiens à saluer la présence de l’Éducation Nationale et à remercier le Directeur Académique des Services de l’Éducation nationale Monsieur Philippe Wuillamier qui nous fait le plaisir d’être présent et par là-même montrer son engagement dans cette grande concertation et cet important travail en co-construction.
Émilie Gonzalez, Conseillère d’Éducation Populaire et de Jeunesse à la DDCS, Direction Départementale et de la Cohésion Sociale des Hauts-de-Seine.
L’objectif principal du réseau est de favoriser l’accueil des enfants en situation de handicap dans les accueils de loisirs par le biais d’un accompagnement des professionnels de l’animation : directeur d’accueil de loisirs ou coordinateur.
C’est afin de répondre à cet objectif que chaque année, la DDCS définit en accord avec l’association SAIS92 les thématiques qui seront abordées au travers d’un programme annuel de formation
Cette année encore, un programme de formation à destination de ces professionnels a été mis en place.
Les formations proposées portent sur des contenus pédagogiques ciblant des activités qui peuvent être mises en place comme par exemple des actions autour de la musique, mais aussi de connaissance plus générale sur le handicap comme le développement psychoaffectif et les troubles du comportement. À ces journées de formation s’ajoutent des réunions de réseau qui favorisent les échanges de pratiques et d’expériences.
Chaque année nous notons une progression des communes impliquées dans le réseau qui compte aujourd’hui 26 communes. Cette implication laisse apparaitre un réel besoin des professionnels autour de la question de l’accueil des enfants en situation de handicap.
La force du réseau loisirs et handicap 92 réside dans le fait que les référents sont en capacité d’évaluer finement les besoins de l’enfant.
Aujourd’hui ils ont acquis une meilleure connaissance des partenaires qui participent au projet de vie de l’enfant et à la co-construction de son parcours éducatif, ce qui permet de limiter la lourdeur administrative qui apparait trop souvent comme un frein dans le parcours de vie l’enfant handicapé.
Pour garantir un accueil de qualité aux enfants en situation de handicap, il est essentiel que les référents loisirs et handicap soit connus et reconnus des autres partenaires. C’est pourquoi les référents ont souhaité renforcer la visibilité du réseau en élaborant une plaquette de communication, téléchargeable sur le site www.sais92.fr. Cette plaquette est destinée aux familles et aux partenaires institutionnels et il est essentiel que les communes se l’approprient.
C’est un outil de communication visant à dédramatiser l’accueil de l’enfant en situation de handicap et permet aux familles d’identifier rapidement leur interlocuteur «facilitateur».
En effet, le Référent loisirs handicap 92 reçoit la famille en amont dans le but d’adapter au mieux l’accueil de l’enfant en fonction de ses besoins spécifiques.
Les référents du réseau ont également élaboré un livret d’accueil qui est un outil de communication et de partage relatif aux besoins spécifiques des enfants et est utilisé par la majorité des Référents loisirs et handicap (voir site www.sais92.fr).
Cette année, notre objectif sera de fluidifier le parcours de l’enfant handicapé. Pour ce faire une réflexion autour de la mise en commun des ressources s’avère indispensable, notamment les différents référents handicap des communes et de l’Éducation nationale.
L’objectif de fréquenter un accueil de loisirs pour un enfant en situation de handicap est le même que pour un enfant valide qu’il s’agisse d’aspects collectifs comme par exemple la socialisation ou de compétences plus individuelles telle que l’autonomie.
La pratique d'activités physiques et sportives : une fonction de socialisation et d’éducation
Marc Guérin, Médecin inspecteur départemental
La pratique d'activités physiques et sportives en accueil de loisirs comme vecteur de socialisation des enfants handicapés
La pratique d'activités en commun quelque que soit ces activités et les caractéristiques de ceux qui les pratiquent permettent l’intégration au groupe et la socialisation de ceux qui les pratiquent.
L'homme est par définition un être social, c'est une caractéristique qui lui est constitutive.
Aujourd'hui, à l'heure de la mécanisation des déplacements et des tâches, à l'heure de l’alimentation et de la production industrielle, à l'heure des écrans plats et des tablettes télévisuelles informatiques et téléphoniques qui encouragent sédentarité et repli sur soi, le sport et les activités physiques ont pris une place déterminante comme moyen de conserver notre équilibre psychique, physiologique et social.
Pour les enfants, tous les enfants et y compris bien sûr les enfants en situation de handicap, le sport et les activités physiques ont un rôle très important à jouer dans leur éducation et dans la construction de leur personnalité ainsi que dans l'optimisation de leur santé.
On parle d'ailleurs de la fonction d'éducation et de socialisation du sport.
Par définition :
- La sédentarité c'est quand on ne bouge pas. Savez-vous que vous dépensez plus de calories quand vous dormez et que vous rêvez que lorsque vous regardez la télé ?
- L'activité physique c'est quand vous bougez. Monter des escaliers, faire le ménage, le marché, sont des activités physiques au même titre que le jardinage ou le sport.
- L'exercice physique c'est le jogging, la balade à vélo. Ce sont des exercices que l'on pratique pour s'entraîner où les seules normes et les seules règles instituées sont celles de la physiologie.
- Le sport implique de l'exercice physique mais également des règles précises qui peuvent d'ailleurs être modifiées au cours du temps mais qui sont relativement intangibles. Une des fonctions principales est d'organiser la pratique de l’activité sportive et ses compétitions.
On pourrait définir une catégorie intermédiaire entre l'exercice physique et le sport qui se définirait comme le jeu sportif, la balle aux prisonniers, la chandelle…par exemple et on pourrait faire un classement à part pour des sports comme l'escalade, le parachutisme ou la plongée ou le canyoning
On voit que ces différences sémantiques et cette classification sont fragiles.
Dans les accueils de loisirs, les propositions d’activités sont nombreuses et la proposition d'activités physiques et sportives est constante. Il est indispensable que tous les enfants y compris les enfants en situation de handicap puissent en bénéficier.
Bien sûr nous sommes tous partagés entre deux volontés :
- faire bénéficier les enfants des bienfaits de l'activité physique et du sport mais jusqu'à quelle prise de risque ? Jusqu'à quel degré d'émancipation ?
- et protéger les enfants, leur éviter de se mettre en danger.
Ces deux préoccupations sont d'autant plus vraies pour les enfants en situation de handicap que les interrogations se posent plus fortement sur les aptitudes et que la volonté de les protéger des risques est plus grande. Cela est particulièrement vrai chez les personnes les plus à distance de ces situations.
Les spécialistes, ceux qui sont au contact de la réalité, mesurent à la fois tous les bénéfices obtenus par l'enfant lors des pratiques collectives et relativisent plus les risques éventuels que l'on peut imaginer.
Vous le verrez également dans les situations présentées, les enfants, parce qu'ils agissent avec insouciance mais également avec naturel, n'ont pas d'inhibition et montrent beaucoup d'ouverture d'esprit et d'altruisme.
Il ne s'agit pas de minimiser ces difficultés, de les sous-estimer, au contraire il faut les prendre en compte, les analyser, les évaluer et les prévenir.
C'est par l'expérience, la compétence, la formation qu'il faut répondre à cette préoccupation. Il existe un diplôme qui est un certificat spécial d'éducateur sportif spécialisé dans le handicap.
C’est par l'organisation et la mise en place d’un dispositif adapté qu’il faut également répondre car il existe un livret d'accueil de loisirs de l'enfant porteur de handicap appelé en langage barbare les ACM, Accueils Collectifs de Mineurs. Ce livret décrit et explique très bien les dispositifs à mettre en place, les mesures à prendre et les conduites à tenir.
Cette matinée est donc essentiellement dédiée à vous présenter les situations et les actions dans lesquelles les enfants s'intègrent et s'épanouissent dans leurs différences avec les autres, mais également comment les autres enfants accueillent et s'enrichissent de ces différences.
Handisport un acteur de terrain au service des jeunes sportifs handicapés
Carmen Alexandre, Présidente du Comité Départemental Handisport, CDH92 et sport adapté.
Mesdames et Messieurs les élus,
Mesdames et Messieurs les représentants des administrations d’État,
Mesdames et Messieurs les directeurs,
Mesdames et Messieurs les responsables associatifs,
Les précédentes interventions ont parfaitement montré que le monde du handicap était à la fois vecteur d’une dynamique sociale et partie prenante de notre système de santé.
Pour notre part, j’ai toujours considéré que le monde du handicap constituait un enjeu fort de cohésion dans notre vie collective.
Toute notre action s’inspire de cette conviction qui a guidé aussi bien notre stratégie que les partenariats que nous avons engagés avec beaucoup d’entre vous.
Ainsi, depuis une dizaine d’années, le CDH92 a organisé des sensibilisations dans les communes, les écoles, les centres de loisirs et les entreprises.
En assurant des sensibilisations auprès d’un public valide, le CDH92 s’est aperçu qu’il y avait urgence à intervenir auprès d’une population en situation de handicap. Cette population était dans le besoin et l’attente d’activités sportives adaptées.
Depuis 2 ans, le rôle des comités handisport et sport adapté est de développer des programmes sportifs adaptés à chaque population accueillie dans les CLIS (Classe pour l’Inclusion Scolaire), dans les institutions spécialisées accueillant un public handicapé et dans les clubs sportifs ordinaires.
Après avoir obtenu l’agrément auprès de l’Éducation Nationale, nos éducateurs STAPS- APA accompagnent les professeurs en proposant des activités sportives adaptées sous forme de découverte, d’initiation et de perfectionnement.
Ces interventions dans les CLIS, donnent la possibilité aux enseignants d’être soutenus, aidés par des éducateurs sportifs spécialisés et permettent ainsi aux jeunes enfants, une pratique sportive adaptée à leur handicap.
L’objectif des interventions dans les CLIS est, rappelons-le, de proposer des activités motrices en groupe sous la forme de jeux sportifs. L’activité se décline en plusieurs cycles dans lesquels les enfants vont découvrir des sports adaptés à leurs déficiences mentales ou physiques.
Cette approche dans les CLIS permet au CDH, Comité Départemental Handisport et CDSA 92, Comité Départemental Sport Adapté, d’établir un projet personnalisé pour chaque enfant qui consiste à l’orienter vers des activités sportives adaptées à sa situation en dehors des périodes scolaires et à proximité de son domicile.
Pour nous, la meilleure récompense est celle constituée des témoignages des enseignants qui nous ont fait souvent remarquer combien ces activités pouvaient transformer la vie de ces enfants, aussi bien dans leur «savoir-être» que dans leur «savoir-faire».
Ainsi, peu à peu, dans leurs pratiques sportives au sein de leurs établissements scolaires, les enfants acquièrent à la fois autonomie, sens des responsabilités, valeurs collectives et plaisir de jouer ensemble.
N’est-ce pas la fonction sociale que l’on attribue habituellement au sport dans sa globalité ?
Nous sommes donc en quelque sorte les artisans d’une intégration réussie au sein d’une dynamique sportive qui - pourquoi pas ? - peut aboutir à de réelles vocations.
Car, pour nous, le sport loisir et le sport compétition, ne sont que les deux faces d’une même médaille. L’une ne va pas sans l’autre. L’une a besoin de l’autre.
C’est fort de cette conviction que nous organisons par exemple chaque année le Challenge Régional de Natation, ou bien encore, tous les deux ans, nous envoyons des enfants du département des Hauts-de-Seine aux jeux de l’Avenir, dont la prochaine édition aura lieu en mai 2015 à Nantes.
Mais notre action est aussi relayée avec beaucoup d’efficacité et de dévouement par les structures spécialisées avec lesquelles le CDH et le CDSA 92 travaillent en étroite concertation.
Je profite de cette occasion pour préciser que nous y trouvons une écoute attentive, une complicité et un sens de la solidarité qui ont particulièrement pour effet d’améliorer le confort des enfants et de leur donner confiance en eux.
Je veux remercier tous leurs responsables, salariés et bénévoles qui font preuve au quotidien d’une grande abnégation et entourent ces enfants d’affection et de joie communicative.
Mon admiration pour eux est sans borne et je voulais aujourd’hui le rappeler avec la plus grande solennité.
Ces structures accueillent des enfants handicapés moteurs et mentaux et notre objectif est de les faire participer à des activités sportives et de loisirs adaptées à l’extérieur des établissements et cela en dehors du temps scolaire et pendant les vacances scolaires.
C’est grâce à ce maillage précieux que nous avançons tous ensemble.
Mais c’est aussi évidemment grâce au Conseil Général des Hauts-de-Seine et à la DDCS qui nous apportent le soutien financier dont nous avons besoin.
Je profite d’ailleurs de ce moment pour remercier chaleureusement ces deux partenaires privilégiés, qui, depuis fort longtemps, ont pour le handicap une approche à la fois attentive et soutenue sans laquelle notre action ne serait pas ce qu’elle est aujourd’hui.
À travers la présence de Monsieur Courtes et de Madame Jacquemoire, mais aussi celle de Messieurs les Sénateurs-maires Jacques Gautier et Hervé Marseille, qui nous accueille aujourd’hui dans cette belle ville de Meudon, je veux rendre hommage à tous ces élus de proximité, au cœur du Pacte républicain, qui nous épaulent au quotidien et qui ont toujours témoigné une sensibilité forte à nos problématiques, une sensibilité donnant toute sa dimension à la notion de solidarité à mille lieux du repli sur soi qui guette notre société malade.
Pour conclure ce propos peut être un peu trop long, je dirai que la philosophie des Comités Handisport et Sport Adapté des Hauts-de-Seine tient en un mot : le «décloisonnement».
L’intégration des personnes en situation de handicap est favorisée par la création des sections Handisport en milieu ordinaire. Dans ce cadre, nous sollicitons les écoles des sports du département pour qu’elles favorisent l’emploi des STAPS-APA et développent des sections Handisport et Sport Adapté dans leurs structures.
Aujourd’hui, les associations sportives classiques doivent être préparées à accueillir les sportifs en situation de handicap moteur ou mental.
Cette intégration ne se limite pas à l’accès aux installations sportives mais doit avant tout s’inscrire dans l’optique d’un accompagnement à la pratique d’un sport adapté grâce à un environnement et à un encadrement professionnalisés.
Le Comité Handisport a créé une section Natation Handisport au sein d’un club de natation «valide».
Dans le domaine du sport adapté, une section de foot adapté a vu le jour dans un club de foot traditionnel dans le but, à long terme, de labelliser les nouvelles créations dans les associations sportives ordinaires, car telle est bien en définitive notre vocation réelle 10 ans après la Loi du 11 février 2005 pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées.
Le CDH et le CDSA 92, en partenariat avec les associations de parents, organiseront et vous inviteront l’automne prochain dans notre département aux 1ères Assises du «Sport et Handicap» qui auront pour thème : «Quelle place pour les personnes en situation de handicap en milieu ordinaire ?»
Lorsque nous aurons réussi à ce que le plus grand nombre de sportifs que nous suivons exercent leurs talents dans des clubs classiques, alors, véritablement, nous aurons rempli notre mission. Est-ce un rêve ?
Comme le disait l’épouse de Franklin Roosevelt, Eleanor, «le futur appartient à ceux qui croient à la beauté de leur rêve».
Mes chers amis, si vous le voulez bien, ayons foi ensemble en l’avenir et essayons d’atteindre notre rêve.
Jacques Dechoux, Professeur de sport, réfèrent handisport à la DDCS
Thème : «Les ressources de sensibilisation au service des acteurs de terrain»
- Après la projection du reportage réalisé à Villeneuve-la-Garenne intitulé « Changer de regard, apprenons à vivre ensemble », rappel de quelques notions :
- Les objectifs de la DDCS pour les personnes en situation de handicap.
- Développer la pratique d’activités physiques à tous les âges et tout au long de la vie, comme facteur de santé, d’épanouissement personnel et de lien social.
- Lutter contre les inégalités d’accès en promouvant une politique d’équipements sportifs équilibrée
Principaux constats.
- Difficultés pour les 32 clubs handisports et les 2 comités pour s’ouvrir aux autres clubs et gérer la vie administrative.
- Besoin en formation pour les bénévoles et éducateurs afin d’être mieux préparés à accueillir des personnes en situation de handicap.
- Carence en accessibilité des équipements sportifs.
Propositions de la DDCS.
- Repérer et accompagner les associations qui font preuve d’initiative pour accueillir ces publics et leur permettre un accès aux responsabilités associatives avec notamment la campagne CNDS, Centre National pour le Développement du Sport. 9 structures sur 32 ont effectué une demande CNDS en 2014
- Développer les formations certifiantes.
- Proposer des manifestations promouvant la sensibilisation et la prise en compte du handicap : «Petits déjeuners des élus», «Sentez-vous sport», «Journées promotionnelles Handisport, Sport valide».
Jacques Dechoux présente et invite Messieurs Rachid Kaïssa, Kayitaré Clavel et Guy Mormin
Rachid est initiateur de Basket en Fauteuil. Major à l’examen du CREPS de Bordeaux, il a travaillé au Comité Départemental Handisport et est investi dans l’association ODAAS dont l’objectif est de sensibiliser aux actions handisport. Il effectue des interventions sportives sur des communes en Ile-de-France.
Son intervention porte sur son travail concret sur ces structures, les relations avec les encadrants et les enfants : «le Savoir-Faire et le Savoir-Être».
Association ODAAS un témoignage de l’engagement au quotidien, des athlètes au service des jeunes
Intervention de Rachid Kaïssa
Étant très jeune, j’ai vite compris que nous étions tous différents sauf que vos différences vous les cachiez pour ne pas être visible alors que nous, personne en situation de handicap, nous sommes obligés de faire avec, d’où le dépassement de soi.
À partir de là, je suis naturellement allé dans des clubs sportifs «valides» puis Handisport qui m’ont aidés à me socialiser avec le monde extérieur.
Aujourd’hui, depuis maintenant quatre ans, j’avais envie d’apporter mon savoir-faire au sein d’une école pour enfants handicapés à Neuilly-Sur-Seine à travers des activités telles que le judo, l’athlétisme et le basket.
Nous avons en handisport le basket fauteuil mais pas de basket debout or, nous avons des enfants en situation de handicap qui ne peuvent pas se mettre dans un fauteuil parce qu’ils ont une hémiplégie. Donc j’ai eu l’idée de mettre en place un cours de basket fauteuil et debout.
Le but : d’une part, un objectif individuel. Pourquoi l’enfant vient-il ? Quel est son but ?
Deuxième objectif : un objectif collectif, une cohésion d’équipe pour que les enfants s’entraident malgré leurs différences.
Je me suis vite rendu compte en parlant avec les enfants, que le week-end, ils regardent la télé ou jouent aux jeux vidéo ; donc pour moi l’objectif est de les faire sortir de chez eux.
Il y a deux exemples qui pour moi sont magiques :
Un enfant très introverti a mis deux mois à me dire «bonjour» et aujourd’hui au basket, il joue en équipe alors qu’il refusait tout contact avec ses copains, il met des paniers, donc il y a estime de soi, confiance en soi, et l’aspect le plus important, c’est qu’il habite à Nanterre et il a dit à ses parents qu’il voulait aller voir un match de Pro à Nanterre tous les mercredis, vêtu de son jogging, de sa casquette… Il me démontre que le sport est vraiment un vecteur de socialisation.
Peut-être que pour vous le handicap est perçu par l’humain comme la peur de l’inconnu mais c’est avant tout une aventure humaine et qu’il faut être patient.
J’ai reçu un petit enfant qui voulait faire du basket, il n’arrivait même pas à faire un drible, il aura fallu deux ans, mais lorsque vous voyez son sourire deux ans après, là vous comprenez qu’il est important de prendre son temps, de discuter avec lui et surtout ne pas avoir peur d’aménager vos pratiques sportives.
Je félicite et encourage Madame Cluzel, Monsieur Gérard Creps, Madame Alexandre dans leur travail que je qualifie de magnifique et je pense réellement que l’on peut réussir, mais il faut être patient, ne pas hésiter à discuter avec l’enfant, c’est important de savoir pourquoi il est là.
Soit ce sont les parents qui ont fait le choix de l’inscrire, soit c’est le choix de l’enfant de lui-même et à partir de ce constat, c’est à vous de déterminer l’objectif et comment amener l’enfant vers celui-ci».
Monsieur Kayitaré Clavel, médaillé paralympique aux Jeux Olympiques d’Athènes sur 100 et 200 mètres, aux championnats du monde et d’Europe.
Il est éducateur sportif, il nous a exposé ses interventions dans les CLIS et ULIS à la Garenne-Colombes.
Intervention de Kayitaré Clavel
Nous les éducateurs sportifs on essaie dans la mesure du possible, et c’est parfois difficile d’introduire une personne à mobilité réduite dans une classe de 30 élèves valides.
Un exemple : un enfant voulait faire du foot, il a un déambulateur ; sans cet appareil il tombe, d’où la difficulté…j’ai donc appelé Rachid Kaïssa pour qu’on puisse lui trouver une structure de «foot». Je me suis dit pourquoi ne pas le mettre au «foot fauteuil ». Je continue à chercher pour lui pour trouver un club de « foot fauteuil ». Le mercredi, il est avec Rachid et le vendredi il est avec nous dans les centres de loisirs ; mais demeure toujours la difficulté de lui trouver une activité sportive adaptée. Je ne veux pas que ce jeune se retrouve dans la même difficulté que moi, car à son âge, j’avais voulu à l’époque, aller dans un club de sport et on me disait «non tu ne peux pas, tu es handicapé donc on ne peut pas te prendre». Avec toute l’équipe de la ville de la Garenne-Colombes, chargée du handicap, on essaie d’aider au mieux dans les classes les enfants qui ont du mal à pratiquer parfois des activités sportives.
Guy Mormin, qui a été guide et triple champion paralympique à Athènes avec Assia Hannoni sur 100, 200 et 400 mètres, est coordonnateur et entraineur d’athlétisme handisport à Issy-les-Moulineaux.
Il va nous parler de la relation qu’il met en place entre le public handicapé et les athlètes du club. Il a également exposé les différents diplômes permettant d’encadrer un public en situation de handicap moteur ou mental.
Intervention de Guy Mormin
Je suis dirigeant d’une association d’athlétisme à Issy-les-Moulineaux, coordinateur-entraineur athlètes, je m’occupe essentiellement de travailler en relation avec les entraineurs. Nous soutenons Handisport et avons ouvert une session Handisport à Issy-les-Moulineaux. Cela nous a permis d’intégrer de plus en plus d’athlètes handisport de haut niveau ou athlètes lambda, des petits.
Actuellement, nous recevons un jeune aveugle, nous n’avons pas eu de précision du handicap mental. Le jeune est arrivé au club sans le préciser, les parents ne l’ont pas signalé non plus, et cette situation a posé quelques difficultés avec d’autres jeunes.
C’est la raison pour laquelle je veux rappeler à tous qu’il faut informer les dirigeants du club du handicap de l’enfant. Je suis aussi éducateur spécialisé, j’ai donc changé de domaine professionnel pour travailler auprès des jeunes. Je m’occupe d’enfants autistes et je sais la difficulté que c’est de pouvoir travailler auprès du handicap mental. Pour le handicap physique, on arrive à intégrer plus facilement les sportifs dans les clubs, mais pour le handicap mental, c’est une très grosse difficulté, on a du mal à trouver des éducateurs formés.
La pratique des référents du Réseau Loisirs et Handicap 92
Témoignage de Jimmy Dem, référent de Nanterre
Commentaire du diaporama présenté de l’intégration de Yasmina en fauteuil lors d’un séjour de vacances.
Yasmina est handicapée moteur en fauteuil, avec une goélette tirée par les animateurs sur le sable.
Témoignage de Guillaume Steward, référent de Meudon
Cédric est un jeune autiste qui fait l’expérience d’une rencontre avec un ballon de basket. D’une utilisation individuelle et solitaire, il en vient à rentrer dans un jeu collectif. Au début sur le terrain, il y avait deux ballons, celui de Cédric et le ballon collectif. Durant une longue période, il s’agit de «laisser faire», puis vient l’appropriation de la technique et le plaisir de «faire un panier». Ensuite, Cédric se joint au groupe pour l’échange, l’intégration des règles et le partage. Cela a été possible car on a laissé le temps à Cédric et aux autres enfants de rentrer en contact.
Témoignage d’Anouck Massot, référent de Boulogne
Un enfant en fauteuil roulant avec un état qui s’altère.
Au début un enfant le poussait pour qu’il joue au foot, puis son état s’aggravant, il a eu un fauteuil électrique trop lourd pour permettre cette activité.
Les autres enfants qui étaient tristes de le voir sur la touche ont eu une idée, il est devenu gardien de but. Assis par terre avec des cages abaissées, il pouvait arrêter des ballons. Le gardien d’en face, un enfant valide, s’est lui aussi assis par terre.
Ce qui est très intéressant, c’est que la solution d’adaptation est venue des autres enfants eux-mêmes désireux de continuer à jouer avec leur camarade.
Témoignages de Robert Citerne, élu au handicap et Laetitia Lanseman, réfèrent de La Garenne-Colombes
Intervention de Laetitia Lanseman
Tout le travail est fait sur le domaine du sport à la Garenne-Colombes avec Kayitaré Clavel où nous sommes un petit réseau. Pour la pratique et le bien-être de la pratique du sport, je reçois un enfant en accueil de loisirs qui, depuis septembre à réintégrer le foot, l’association de football de la Garenne-Colombes et je dois dire que le mercredi, Nathan arrive à l’accueil de loisirs avec le sourire, c’est un enfant qui fait partie d’un groupe, les enfants qui viennent avec lui dans le car font aussi partis de la même équipe de foot.
Nathan arrive vers 16h30-17h, après il va dans la cour avec le groupe, maintenant il fait intégralement parti de mon unité d’accueil de loisirs, contrairement à l’an dernier, on constate qu’il y a du lien qui s’est créé.
Cela a été rendu possible grâce aux animateurs qui ont mis en place de petites techniques : faire penser à Nathan de ne pas oublier son sac, de lui rappeler de prendre son manteau. Maintenant Nathan n’oublie plus rien et l’équipe elle est là !
Nathan est amené par sa maman après ses soins et nous nous le ramenons. Donc quel que soit l’animateur en charge de ramener les enfants, il se doit de vérifier la liste et de s’assurer de la présence de Nathan. Il y a un «vecteur de lien».
Monsieur Robert Citerne est intervenu pour intégrer Nathan au sein de l’association de football.
L’implication d'un conseiller municipal Robert Citerne auprès du réseau pour accompagner des inclusions sportives
Intervention de Robert Citerne, Élu Handicap à la Garenne-Colombes, cinq fois champion olympique en escrime
J’espère que 2015 sera une année d’ouverture à la discussion, à la tolérance. Grâce à cela on va pouvoir réunir nos forces pour pouvoir avancer dans tous les domaines : le sport, l’intégration des écoles, les CLIS…avec tous les référents qui sont là, je vous remercie de vos très beaux témoignages.
Je tiens à dire bonjour à la maman de Nathan qui est présente parmi nous.
Laëtitia vous a démontré quelque chose d’extraordinaire, mais avant que ça le soit on l’a construit pendant trois ans avec Nathan et sa maman.
Donc ma proposition a été de le suivre car je vais beaucoup plus loin que mon rôle d’élu parce que je suis handicapé depuis la naissance et j’estime qu’aider les autres, c’est un peu ma bataille.
Donc, j’ai proposé à la maman de Nathan de le suivre une journée complète au centre de loisirs extérieur pour voir son comportement. C’est un gamin un petit peu turbulent un peu comme tous les enfants et de ce fait j’ai fait un bilan avec Laetitia. Puis on a majoré son temps de suivi une demi-journée en centre en interne. On a trouvé des solutions avec Laëtitia, avec sa maman, on a encore retrouvé d’autres même maintenant.
Quand un enfant présente un handicap, c’est tous les jours qu’il faut se remettre en question.
Pour le foot c’est une autre histoire, il avait fait il y a un an un essai au foot et ça s’était mal passé. Moi je suis sportif de haut niveau et quand on m’a dit que le président n’était pas trop «chaud» pour le reprendre, on est allés voir avec Laëtitia l’adjoint au sport.
J’ai dit «si c’est la loi, tu vas le reprendre, tu n’as pas le choix, tu vas faire des tests avec ton entraineur et puis on verra les besoins de Nathan et curieusement ça se passe très bien» !
Il s’entraine, il y va, il s’amuse donc c’est une très bonne chose.
Et il y a eu encore un petit incident. Pour les sports d’hiver et sa maman souhaitait qu’il parte en sport d’hiver mais le séjour était «sous-traité» à un organisme extérieur. On l’a raisonné en lui disant que c’était encore un peu compliqué, j’ai appelé Sophie Cluzel pour m’aider et en accord avec la maman de Nathan, on a proposé qu’il face en externe à Houlgate où nous avons une colonie avec les éducateurs. Donc cette année, il va passer une semaine entière à Houlgate, ce sera la première fois qu’il partira de chez sa mère.
Vous constatez qu’on avance à petits pas. On essaie d’avancer, on essaie de faire en sorte que les enfants qui sont à la Garenne-Colombes soient très bien, on ne veut pas qu’ils soient paniqués.
Quelques chiffres de la Garennes Colombes :
Globalement, nous avons 42 enfants référencés handicapés en périscolaire, cantine garderie, goûter ; deux 2 adolescents au centre de jeunesse et 12 livrets d’accueil.
Je participe aussi aux équipes éducatives car nous sommes tous partenaires responsables autour du projet de l’enfant et c’est en partageant les informatisons sur ses besoins que l’on trouve des solutions.
C’est important Monsieur le Directeur Académique de savoir que nous sommes là non pour prendre la place des professeurs ou directeurs, mais pour s’entraider. Nous avons des capacités et il faut les réunir, aller de l’avant pour pouvoir avoir les autorisations légales et pouvoir avancer. Le sport est un vecteur important.
Je suis également référent handisport à Levallois et à Levallois nous avons 17 000 adhérents, 33 disciplines qui acceptent le handicap ; toutes les structures sont adaptées, la piscine, le golf…et vous avez beaucoup d’enfants trisomiques qui pratiquent la boxe, le trampoline, l’escrime…
Vous tous ici présents êtes investis de cette mission, il faut continuer et essayer d’avancer tous ensemble avec l’équipe de SAIS92 et Carmen Alexandre de la DDCS qui font un travail extraordinaire.
Témoignages et échanges dans la salle :
Information :
Brahim Naït-Balk, Directeur départemental de Handisport et Sport Adapté dans le 92.
Avec les associations de parents et le Comité des Sports et Sport Adapté, nous organisons en automne prochain les premières assises «Sport et Handicap : quelle place pour la personne en situation de handicap en milieu ordinaire ? »
Constantza Sedaros, Éducatrice sportive spécialité aviron et maman d’un jeune autiste et Administratrice SAIS92
La première difficulté en tant qu’éducateur sportif, c’est la formation. Pour avoir le CQH (Certification de Qualification Handisport) il faut passer le module général A et le module spécifique B. Ces deux modules sont souvent dispensés dans deux endroits différents et bien éloignés et à des périodes différentes, ce qui ne facilite pas l’accès des éducateurs car il est difficile de se libérer. Personnellement, malgré l'envie de me former depuis dix ans, je n'ai pu passer le CQH qu’en novembre 2014, car pour la première fois les deux modules ont été dispensés sur une semaine à Nancy.
La deuxième difficulté est d’avoir des informations sur le Sport Adapté car la Fédération reste très difficilement joignable et leur site internet n'est pas à jour.
Pour ma part, étant titulaire d'un Brevet d'État d’Éducateur Sportif, j'ai légalement le droit d'encadrer tout public, mais les formations sont néanmoins nécessaires pour comprendre le fonctionnement des différents publics en situation de handicap et d'adapter plus facilement sa pratique.
Le BEES n'existe plus et le diplôme actuel BPJEPS, ne donne plus les mêmes droits en matière d'encadrement, d'où la réticence des certaines entraîneurs sportifs à accueillir des personnes en situation de handicap.
Sophie Cluzel
Il faut pouvoir arriver à simplifier la procédure, surtout qu’on arrive à bien identifier les besoins et l’objet de la subvention. Il faudrait que la DDCS vienne en appui au montage des dossiers ce qu’elle fait déjà et de façon très concrète.
Pour les formations la date butoir est fixée 28 février 2015 pour la remise des projets. Pour plus de renseignements, je vous vous invite à aller sur le site de la préfecture rubrique CNDS.
Dans le cadre des PEDT (Projets Éducatifs Territoriaux), on peut monter des dossiers auprès des CAF (Caisse d’allocations familiales) pour demander des subventions pour l’accueil des enfants handicapés dans le cadre de la réforme scolaire si la commune a bien entendu signé un PEDT.
Philippe WUILLAMIER, directeur Académique des services de l'Éducation nationale des Hauts-de-Seine
L’an prochain, nous aurons une obligation d’avoir un Projet Éducatif De Territorial si l’on veut être accompagné par l’État et la CAF. Avec la DDCS, nous accompagnons les communes en lien avec l’AMD, l’Association des Maires.
Je pense qu’il peut sans problème y avoir un appui de la CAF sur certains de ces aspects.
On est intéressé de savoir combien d’enfants, aujourd’hui, en situation de handicap dans leur scolarité participent également aux activités périscolaires. Les chiffres cités tout à l’heure étaient plutôt encourageants et on va essayer de savoir ce qui l’en est sur d’autres communes.
Un représentant de la DDCS 93
Il existe un site ministériel national qui porte à la connaissance du grand public toutes les structures associatives proposant un accueil aux personnes handicapées, il s’agit de Handiguide.sports.gouv.fr. Si vous êtes en capacité d’accueillir des personnes en situation handicap, il faut le faire savoir autour de vous.
Monsieur Jean DE ROQUETTE-BUISSON, Conseiller municipal à Neuilly-Sur-Seine chargé du Handicap et de l’accessibilité.
La difficulté souvent, notamment, pour la pratique du sport, c’est la tranche d’âge entre 16 et 20 ans qui est une période difficile même dans les institutions d’accueil tels que les IME. Dans le domaine du sport à Neuilly-Sur-Seine, nous avons initié «Les défis du Handicap». Ce dispositif existe depuis 2011 et nous organisons sur une ou plusieurs journées, des défis sportifs, des activités partagées par des personnes valides et des personnes handicapées.
L’année dernière nous sommes partis à Chamonix pendant 4 jours sur des sentiers de haute montagne et nous avons amené vingt personnes en situation de handicap, dont douze marchant et 8 IMC se déplaçant en fauteuil roulant, pour faire une randonnée sur des sentiers de haute montagne en goélette d’une part et un groupe qui se déplaçait en «singo» d’autre part, à tel point que, comme les «marchants» devenaient accompagnants des personnes en fauteuil, ils sont devenus une bande de copains, le handicap en tant que tel disparaissait.
Il est toujours aussi difficile d’identifier la demande dans la ville car il y a des personnes qui vivent en établissement d’accueil et il y a les particuliers qui vivent à domicile et qui sont difficiles à identifier surtout quand ils n’ont pas le taux de 80% de situation du handicap ou ne perçoivent pas les aides du fait qu’ils n’étaient pas reconnus comme personne handicapée.
Je vous remercie beaucoup d’avoir organisé ce petit déjeuner parce que je vous avoue qu’on est très preneur pour mettre sur pied ces actions afin d’arriver à identifier davantage le public difficilement identifiable. Surtout nous essayons de développer principalement les activités de Handisport avec le club sportif et avons déjà commencé avec l’activité de plongée à la piscine municipale, c’est un début mais il va falloir que l’on puisse toucher tous les autres clubs sportifs.
Madame Dejean, représentante de France Nano Sports, association sportive des personnes de petite taille.
L’association a été créée en 1998 et nous sommes parents de deux enfants dont un garçon de 16 ans et une fille de 8 ans qui ont suivi un cursus tout à fait classique et intégrés dans tous les clubs, centre aéré, centres de loisirs de notre ville à Chevreuse dans le 78.
Pour nous, il nous a semblé important après avoir été en Angleterre en 1997, de créer une association en France ce qui ne se faisait pas jusqu’alors, parce que la personne de petite taille, marche mais il y a quand même quelques difficultés tout au long du cursus. Donc de créer cette association sportive, pour montrer au monde médical, aux médecins que nous pouvions également faire du sport et que c’était une sorte d’intégration.
Notre garçon a été intégré à Handisport parce qu’il fait du tennis de table à Elancourt, il a été remarqué comme jeune ave du potentiel et nous espérons que ça pourra l’aider à partir et à s’épanouir puisque pour moi le sport est également un épanouissement de la personne.
Monsieur Dejean, Président et fondateur de l’association France Nano Sports.
Domiciliée dans les Yvelines, France Nano Sports est une association nationale de sport pour les personnes de petite taille. Nous travaillons avec les différents ministères de l’Éducation nationale et du Sport pour faire valoir et travailler à l’intégration dans le milieu ordinaire de la personne de petite taille, qu’elles soient dans des clubs ou clubs sportifs ou dans le système éducatif.
Nous sommes référents de l’Éducation nationale par rapport au nanisme, régulièrement appelés par les différentes grandes structures (UFR, STAPS) de notre pays pour intervenir et aider les grands éducateurs, les grands chercheurs à l’intégration de ce handicap particulier dans le milieu ordinaire scolaire.
Nous essayons aussi de travailler en parallèle à un barème de notation de la vie scolaire de l’enfant, un barème de notation particulier de l’enfant de petite taille afin qu’il ne soit pas exclu des sports, activités physiques et sportives du système scolaire normal. Ce sont des chercheurs des UFR des universités de Montpellier et de Bourges qui sont en relation étroites avec nous.
Du fait de nos excursions internationales dans les pays anglo-saxons, aux Etats-Unis en Allemagne et en Angleterre, nous avons un fichier d’inter-nations assez conséquent par rapport à nos expériences des pays où le handicap est perçu différemment, où il est plus souvent discriminé dans les activités physiques et sportives que dans les pays anglo-saxons. On partage ces expériences et on rapporte ces choses-là ici. Nous essayons de construire ensemble quelque chose de solide et d’avenir pour nous tous parce que la différence est riche, il faut que chacun d’entre nous en profite et je remercie toute l’organisation de mettre en place ces petites journées parce que c’est bien agréable de faire du lien.
Monsieur Hellal, Papa d’un petit garçon de 4 ans en situation de Handicap (IMC)
En 2014, nous avons créé ma femme et moi une association dénommée «Petit Corps Malade» pour pouvoir aider aussi bien des parents que des adultes.
En vous écoutant, je constate qu’il y a des personnes motivées et qui ont du cœur, bravo à vous. C’est vraiment magnifique.
J’ai une question pour l’élu au handicap de la Ville de Garenne-Colombes
On ne distingue pas trop le rôle de l’élu au handicap. Vous aujourd’hui avez-vous attendu d’avoir des personnes en situation de handicap pour avoir une réflexion ou aviez-vous déjà une réflexion avant cela, parce que j’ai du mal à comprendre le rôle de celui de la ville Champs-Sur-Marne.
Réponse de Robert Citerne
Le souci avec le handicap, c’est que c’est très compliqué. Il faut déjà avoir la foi quand on s’occupe d’un handicap. Dès que j’ai été élu au handicap à la Garennes-Colombes, je me suis occupé de ma délégation. Je n’ai pas été élu «pour sucrer des fraises et rentrer chez moi». En tant que sportif de haut niveau en situation de handicap côtoyant le monde entier, je suis dans le handicap depuis 53 ans, donc c’est un peu un avantage pour moi d’être élu au handicap, d’être plus ouvert, très ouvert : il y a beaucoup de familles qui viennent avec leur enfant et il est important de s’en occuper. J’ai une conviction, je pense que tous les élus chargés de handicap dans toutes les communes de France sont investis d’une mission.
Réponse de Sophie Cluzel.
Je vais vous dire Monsieur, c’est à vous de former votre élu. Il faut aller le voir et lui dires «on va travailler ensemble, concrètement voilà les besoins que l’on a identifiés sur notre commune». Quels sont les besoins ? Quels sont les freins ? Quels sont les leviers ?»
Je le répète : il faut travailler ensemble et en collectif pas seulement avec votre association, il est important de créer un collectif d’associations, il faut que l’interlocuteur devienne unique quel que soit le handicap. Il faut travailler sur des besoins spécifiques et ainsi vous travaillerez pour la majorité. Partant de ce constat, l’élu se sentira impliqué à voir un groupe d’acteurs ensemble collectivement qui œuvre pour le bien de tous, pour l’ensemble des enfants handicapés.
Les maitres-mots «Partenariat - Construction - Collectif», il est important de jouer collectif, que ce soit dans le sport ou face aux difficultés de quelque nature que ce soit.
Anne Sloukgi, Conseillère municipale de Colombes déléguée au handicap
Je représente ma ville avec honneur et en même temps je partage la position de Madame Cluzel, on a besoin de vous pour nous former et je l’ai dit à plusieurs reprises. On ne s’invente pas dans le handicap, on y arrive par empathie mais nous avons besoin de vous, sans vous ne pouvons rien faire.
Madame Hellal, Présidente de l’association Petit Corps Malade
Nous habitons Champs-Sur-Marne (Seine-et-Marne) où nous sommes un peu à l’âge de pierre ; c’est notre combat.
Aujourd’hui, un enfant en situation de handicap ne peut pas intégrer le centre de loisirs s’il n’est pas accompagné d’une AVS, c’est donc le combat entre la commune et l’Éducation nationale qui paye ce temps-là.
Actuellement nos enfants sont chez eux sur le temps périscolaires (TAP). J’ai eu un grand intérêt pour votre livret d’accueil de l’année dernière. Cela fait maintenant plus d’un an et demi que je me bats avec la commune pour pouvoir le mettre en place et j’ai eu une réponse de Madame le Maire qui donne son accord. Donc nous travaillons là-dessus, je suis juste porteur d’informations et j’espère que vous pourrez nous aider parce que vous avez fait un très beau travail.
Aujourd’hui nous, nous sommes tous seuls en tant que parents d’un petit garçon qui est aujourd’hui à l’école, au centre de loisirs (il a été très difficile de l’inclure). On apprend tous les jours, si vous pouviez nous en apprendre un peu plus, si vous pouviez nous aider dans nos démarches cela nous sera d’une grande aide.
Je ne sais pas si ça a été un travail intercommunal parce qu’aujourd’hui cela ne se fait que dans la commune, c’est tout nouveau mais on ne sait pas du tout comment cela va se passer.
Nous avons besoin d’aide et c’est aussi pour ça que nous sommes là aujourd’hui.
Réponse de Sophie Cluzel
Je vous propose que nous restions en contact pour fixer un rendez-vous et je pourrai venir travailler avec vous sur une journée.
Dans le 77 qui est un très grand département, nous avons beaucoup d’associations, nous y avons des passerelles spécifiques avec une grande association pour les enfants IMC.
Nous avons beaucoup de ressources associatives qui ont été très actives dans plusieurs coins de la Seine-et-Marne, cependant il n’existe pas de Collectif SAIS dans les départements du 77 et du 75.
Si vous regardez la plaquette SAIS92, vous constaterez que c’est un collectif tout handicap aussi bien mental que physique pas sensoriel parce qu’ils sont organisés différemment. Nous avons des gros établissements et notre force c’est ce partenariat qu’on a créé et avec l’Éducation nationale et avec les communes.
C’est surtout un travail de pèlerin, donc il faut prendre son bâton et aller voir toutes les communes ; 36 communes sur le département du 92, organisées toutes différemment avec des adjoints qui n’ont pas les mêmes pratiques surtout sur les centres de loisirs, avec des mairies qui sont organisées en associations et qui gèrent les centres de loisirs.
Je pense que peut marcher et on pourra vous inviter à une réunion du Réseau Loisir Handicap 92 avec votre adjoint qui est le bienvenu et il pourra y participer pour voir comment cela fonctionne.
Remerciements de Sophie Cluzel
Je voudrais remercier l’association APF représentée par Patrick Leriche qui nous a gracieusement offert le livret «Diffèrent comme tout le monde» qui se trouve dans les pochettes mises à votre disposition. Ce livret fait partie des outils de sensibilisation dans les écoles, prenez-en connaissance parce que ça peut être un outil que vous pourrez monter localement dans vos communes et dans vos écoles.
Clôture par Christine Jacquemoire, Directrice de la DDCS 92
Je tenais à relever le niveau des échanges, des interventions, des témoignages qui ont constitué les travaux de cette matinée avec des moments extrêmement forts et riches avec aussi des échanges qui vont bien sûr perdurer.
Je voulais mettre en exergue un certain nombre d’éléments qui ont été évoqué à plusieurs reprises. Tout d’abord le coté bénéfique du sport donné par les éléments de notre médecin départemental Marc Guérin et aussi par beaucoup d’entre vous, avec tous les apports du sport qui s’agissent d’apports psychologiques ou physiologiques d’intégration, d’émancipation d’autonomie et surtout d’enrichissement mutuel et de solidarité.
Il faut aussi mettre en perspective le travail en réseau, qu’il s’agisse bien évidemment du travail avec les élus, avec l’Éducation Nationale, les comités départementaux, les réseaux, les associations et notamment SAIS92 qui œuvre tous les jours sur le terrain pour essayer de trouver des solutions à toutes les problématiques qui essaie de capitaliser autour d’outils de communication, un certain nombre de guides que vous avez dans votre pochette… pour mettre en lumière tout ce qui peut être fait, tout ce qui peut être présenté.
Je retiens l’initiative qui est faite pour tenter de recenser les personnes que l’on n’a pas autour de nous aujourd’hui grâce notamment au fichier MDPH par le biais des familles ; les enfants qui sont encore à domicile et qui ne sont pas encore intégrés, pas encore pris en charge.
Je voudrais parler de deux autres sujets qui sont devenus là aussi la nécessité de travailler sur l’intégration et la formation adaptée qui ne sont pas si forcement évidentes à mettre en place. Nous avançons à petit pas et c’est vraiment un travail qu’il nous faut accentuer notamment sur la typologie de l’enfant, par définition des enfants en «mal être» qu’il nous faut vraiment accompagner encore plus fortement.
La notion d’accessibilité est un sujet d’actualité et vous avez constaté que les textes ont fait que, encore une fois malheureusement, qu’on reporte ce travail qui doit être fait au sein de toutes les structures, que ce soit l’épicier du coin ou le club sportif. Il nous faut donc travailler sur l’accessibilité que je dirais basique, de chacun, que ce soit une personne handicapée, une personne en perte d’autonomie, une femme qui a une poussette. Très franchement en France on a encore très largement de quoi faire.
Je suis fière de tout ce qui a été déjà mis en place et qu’on souhaite voir essaimer dans des départements tel le département du 93, celui du 78 et le département du 94.
Il faut faire en sorte que les bonnes pratiques se mettent en place partout et qu’on puisse aussi bénéficier de cet enrichissement mutuel par des échanges que l’on fera encore sur les années à venir à propos de cette thématique.
Ressources
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92350 LE PLESSIS-ROBINSON
Tél. : 01 463 234 34
handisport.92.free.fr
ODAAS, Objectif Diversification Autours des Actions de Sensibilisations
8 avenue des Frères Lumière
92600 ASNIERES
Tél :06 14 71 16 17
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ODAAS est une association loi 1901 qui œuvre pour lutter contre les stéréotypes afin de favoriser la cohésion entre personnes valides et handicapées. ODAAS conçoit, met en œuvre et promeut des actions de sensibilisation auprès du grand public, des jeunes, des personnes en situation précaire, des actifs, du personnel médical...
Animation : Sensibilisation au handicap visuel en particulier de la céci-sculpture. L'association intervient par des ateliers sportifs ou culturels sur les handicaps moteurs et sensoriels
France NANO SPORT
11 place des halles
78460 CHEVREUSE
Tél. : 01.30.52.24.10
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NANO SPORT est une association nationale des sportifs de petite taille (-1,45m).
Elle travaille au développement du sport, des loisirs et de la compétition chez l'adulte et l'enfant atteints de nanisme. Créée en 1998 France Nano Sports est affiliée à la Fédération Française Handisport