Le Mercredi 10 Avril 2013 s’est tenue notre Assemblée Générale
Le thème abordé cette année fut : “la Scolarisation des enfants et jeunes handicapés : Accompagner le parcours dés 14 ans”
Les interventions ont été menées par :
- Marie-Christine EYBERT, Inspectrice en charge de la scolarisation des élèves handicapés du bassin Centre du 92 ; IEN ASH
- Odile GALVAING, Enseignante spécialisée au Sessad Pro de Sèvres
- Etienne GUEFFIER, Coordonnateur ULIS Pro sur Puteaux et Suresnes
- Yves TANNOU, Directeur du Sessad Pro Trajectoires Emploi et Formation.
Marie-Christine EYBERT, a fait une présentation des chiffres sur la scolarisation individuelle et collective des enfants et des adolescents en situation de handicap dans le département des Hauts-de-Seine. De 2009 à 2013, il est noté une nette augmentation d’élèves inscrits soit 467 en plus sur 4 ans (en scolarisation individuelle) et 180 (en scolarisation collective). En 2012-2013, le taux de scolarisation individuelle dépasse toujours celui de la scolarisation collective dans le 1er tout comme le 2nd degré pour tous handicaps confondus.
L’écart entre l’orientation en ULIS Collège et Ulis Pro souligne la nécessité d’améliorer le maillage territorial par l’ouverture de nouvelles ULIS et éviter ainsi la rupture du parcours.
L’évolution et les perspectives pour la rentrée 2013 sont l’ouverture de 4 ULIS collèges sur Puteaux, Nanterre, Gennevilliers et Montrouge, et 1 ULIS en lycée Pro à Saint-Cloud. Il est à noter que ces ouvertures sont régulées par l’Education nationale.
Selon les chiffres de l’enquête 32 de la DGESCO, les troubles intellectuels et cognitifs sont plus largement représentés sur le total des élèves du département des Hauts-de-Seine soit 30,90 % par rapport au reste des élèves de l’académie de Versailles.
Cependant, une baisse est notée sur les 3 dernières années : 36,57% en 2010-2011, 33,39% en 2011-2012 et 30, 90% en 2012-2013.
Les élèves souffrant de troubles intellectuels et cognitifs rencontrent le plus de difficultés à suivre un cursus ordinaire : ils sont moins scolarisés individuellement dans les établissements du 2nd degré.
C’est sur la catégorie des troubles psychiques que l’on trouve la variation la plus marquée par rapport à l’année antérieure (+164).
Le département se distingue par une forte représentation d’élèves porteurs de troubles moteurs (17,61% pour 9% au niveau national) car il dispose d’EREA (Etablissements Régionaux d’Enseignement Adapté) spécifiques TFM (Troubles des fonctions motrices) et d’établissements hospitaliers pour handicap moteur.
Marie Eybert présente le dispositif ULIS, ces caractéristiques et le rôle du coordonnateur d’ULIS :
L’ULIS permet de compenser et de rendre accessible une scolarisation au plus prés des besoins du jeune.
Une Classe de référence où l’élève est inscrit comme tout collégien, appuyé par un dispositif.
3 objectifs : Le Vivre Ensemble, les enseignements, les évaluations.
Marie Eybert enfin propose dans le cadre de nos travaux Handiscol, de promouvoir pour les jeunes dont le projet professionnel est encore incertain, de pouvoir bénéficier d’une arrivée en UliS PRO, où sur une année de champ d’exploration, ils pourraient affiner leur projet avant de s’inscrire dans le CAP qui correspondrait ainsi au mieux aux compétences du jeune et à ses possibilités. Cette année serait vraiment une validation de ses capacités au Vivre ensemble et la découverte des champs et postures professionnelles.
Etienne GUEFFIER aborde le thème de la réflexion à mener sur l’orientation des élèves tout en réaffirmant l’importance de l’accompagnement et du suivi du jeune en situation de handicap.
De plus, il informe que le choix de l’entrée dans la vie professionnelle permet aux jeunes collégiens de valider la notion de “vivre ensemble” à travers le parcours spécifique durant “l’année d’exploration” qui est souhaitée par les familles, ce qui permet au jeune en situation de handicap de faire un choix à l’issue de son année d’exploration.
Odile GALVAING précise que l’accompagnement pédagogique individuel, s’il est bien défini durant l’année d’exploration, permet au jeune de prendre sa place en tant qu’élève (ce qui va plus loin que la notion du “vivre ensemble”) et qu’il devrait y avoir plus d’échanges avec le corps enseignant.
Yves TANNOU affirme qu’il faut privilégier les échanges afin que les objectifs soient bien partagés entre le collège et les familles : ils n’ont pas toujours un objectif de diplôme (comme pour le CAP).
Sophie CLUZEL réaffirme la nécessité de porter ce dispositif au niveau du Rectorat afin d’insuffler une dynamique de parcours en milieu ordinaire, dans la pleine application de la loi de 2005.
Ci-après, divers liens qui sont source d’informations :
Le manuel GEVASCO :
Jean-Jacques TURKAWKA et Sophie CLUZEL en clôturant les débats remercient chaleureusement les intervenants et tout particulièrement Mme Eybert. |