Rentrée inclusive : des avancées concrètes en Île-de-France
L’inclusion à l’école des enfants en situation de handicap est une priorité gouvernementale. À l’occasion de la rentrée scolaire, l’ARS Île-de-France fait le point sur les nouveaux dispositifs qu’elle met en œuvre avec les rectorats de Créteil, Paris et Versailles en faveur de l’inclusion des enfants à l’école.
Les pouvoirs publics sont mobilisés pour mettre en place une politique ambitieuse visant à proposer des réponses concrètes pour scolariser tous les élèves selon leurs besoins et quel que soit leur lieu d’apprentissage. L’ARS et les rectorats de Créteil, Paris et Versailles déploient cette politique en Île-de-France pour faire progresser l’école inclusive. La rentrée 2019 est marquée par l’ouverture de nouveaux dispositifs.
5 nouvelles Unités d’Enseignement en Maternelle Autisme (UEMA)
Les enfants en situation de handicap ne doivent pas être exclus des bénéfices qu’apporte la scolarisation dès l’âge de 3 ans. Pour cela, en Île-de-France, 5 nouvelles unités d’enseignement maternel pour les enfants avec autisme sont mises en place. Le nombre d’UEMA s’élève ainsi à 17 et témoigne d’une dynamique soutenue sur l’ensemble de la région.
10 nouvelles Unités d’Enseignement Elémentaire Autisme (UEEA)
En Île-de-France, 10 Unités d’Enseignement Elémentaire Autisme ouvrent en septembre. Grande nouveauté de la rentrée 2019, les UEEA sont des classes implantées dans une école ordinaire qui bénéficient du double apport de l’enseignement et d’un accompagnement médico-social. Elles ont pour objet principal de mettre en place, pour des enfants de 6 à 11 ans avec TSA, un cadre spécifique et sécurisant permettant de soutenir leur réussite scolaire et éducative en élémentaire.
Ouverture d’1 Unité d’Enseignement Externalisée Autisme dans le secondaire
L’accueil adapté au collège et au lycée se développe également. Ainsi, l’ARS Île-de-France ouvre une Unité d’Enseignement Externalisée pour les adolescents autistes au collège en Seine-Saint-Denis (93).
La transformation des établissements et services médico-sociaux pour faciliter l’inclusion des enfants à l’école
En Île-de-France, 192 SESSAD (7 892 solutions) et 173 IME (9 666 solutions) accompagnent au quotidien les jeunes Franciliens en situation de handicap. Pour offrir aux enfants une scolarité adaptée à leurs besoins, les établissements scolaires et médico-sociaux transforment leur organisation. L’objectif est de mettre la mise en place de toutes modalités d’accompagnement et d’accueil qui participent à l’inclusion sociale, scolaire et professionnelle des enfants présentant des troubles du neuro-développement, grâce à une organisation et des partenariats concourant à rendre les parcours fluides et réactifs.
Dès la rentrée et progressivement jusqu’en 2022, les instituts médico-éducatifs (IME) et les services d’éducation et de soins spécialisés à domicile (SESSAD) fonctionneront en complémentarité avec les établissements scolaires pour s’adapter aux projets et aux besoins spécifiques de chaque enfant. Ainsi, en Seine-et-Marne, les établissements publics médico-sociaux de l’Ourcq et de Chancepoix ont choisi de développer chacun une plateforme inclusive qui propose des solutions adaptées aux situations individuelles.
Les équipes mobiles d’appui à la scolarisation : proposer une meilleure formation des enseignants et des personnels d’encadrement
Pour renforcer encore la collaboration entre les établissements scolaires et les professionnels du médico-social, des équipes mobiles sont mises en place de manière expérimentale dans deux rectorats (Paris et Versailles). Une équipe mobile sera prochainement expérimentée sur le rectorat de Créteil. Ces équipes auront pour mission de sensibiliser et former l’équipe pédagogique au handicap, d’être force de proposition pour les aménagements facilitant l’accueil des élèves en situation de handicap et pourront intervenir directement dans le cas de situations critiques pour éviter les ruptures de scolarisation.
Le développement des pôles inclusifs appui localisés renforcés
Au plus près des éducateurs et des élèves, au sein des établissements ou des regroupements d’établissements scolaires élémentaires et secondaires, les rectorats développent des pôles inclusifs d’accompagnement localisés (PIAL). Dans chaque département, l’Agence régionale de santé Île-de-France s’engage à développer un PIAL renforcé qui bénéficiera de l’appui du secteur médico-social. D’ores et déjà, dans le Val d’Oise, un premier PIAL renforcé a vu le jour sur la commune de Garges-Lès-Gonesse qui bénéficie de l’appui de 3 ESMS.