Maman d’un enfant en UPI à qui il reste un peu plus d’un an avant sa sortie d’ UPI1
Question d’un parent
je veux juste vérifier si j’ai bien compris, après l’Upi on parle exclusivement de l’orientation professionnelle, c’est une question mais en fait, globalement l’objet de ce type d’orientation, c’est quand même de définir un futur métier alors qu’il manque de maturité ?
Réponse de Monsieur Mermet :
Il faut faire très attention là, je parle de trouble cognitif déficience mentale qu’on soit clair, IMC, la situation n’a plus rien à voir. L’idée quand on dit réfléchir, c’est quels sont ses besoins et ce qu’il peut faire sachant que tout ça bouge de mois en mois d’années en années, voilà.
Il ne faut pas parler de déterminisme et regarder le jeune avec une présomption de compétences.
Mais la majorité des jeunes présentant une déficience intellectuelle, de type UPI 1, je dirai la majorité, n’ont pas la capacité pour suivre en enseignement général.
Pour le handicap moteur, il y a un problème d’accessibilité des lycées en général et c’est pour cela qu’il y a une “aspiration” peut-être naturelle vers Toulouse Lautrec dans notre département aujourd’hui. Nous sommes en retard sur l’accessibilité physique des lycées et ce retard peut être imputable au l’existence même de l’EREA Toulouse Lautrec.
Eléments complémentaires par Mme Raquin Directrice d’IMPRO :
Dans l’établissement dans lequel je travaille comme dans beaucoup IMPRO, nous avons des enseignants spécialisés qui sont affectés par l’Éducation National et nous avons à respecter les programmes de L’ E.N. Nous travaillons avec les référentiels de L’E.N, avec les livrets d’évaluation et l’objectif que moi je donne aux enseignants de l’établissement que je dirige puisque je suis moi aussi EN à l’origine est bien d’emmener les jeunes le plus loin possible dans l’acquisition des connaissances scolaires parce qu’un jeune, même quand il a 18 ans ou 20 ans peut encore et toujours acquérir des compétences scolaires. Ils sont en situation d’apprentissage, l’apprentissage n’est pas que professionnel.
L’apprentissage, c’est global, c’est savoir prendre le métro, avoir envie d’aller au théâtre, voir une pièce et c’est aussi acquérir des compétences scolaires et travailler dans un atelier.
Dans un atelier très professionnel, dans un Impro, on ne leur apprend pas un métier, on leur fait approcher des champs professionnels pour qu’ils développent des compétences qui seront liées après à l’employabilité, mais on ne leur apprend pas un métier, on ne nous demande pas d’en faire des bons jardiniers, des bons cuisiniers, ce n’est pas du tout ça que l’on cherche.
Intervention du principal de collège :
Au niveau des équipes de suivi quand je parlais de déterminisme, un élève d’UPI type 1 qui démontre des capacités à suivre les enseignements généraux va de plus en plus être intégré individuellement et peut aller par des passerelles en SEGPA. Alors évidemment, c’est plus facile quand c’est dans le même collège car on évite les problèmes de transport.
C’est pour cela que l’on parlait de décloisonnement, répondre au plus près aux besoins de l’enfant et si la SEGPA répond mieux à ses besoins, le dossier est monté. Le seul bémol que je mets à ça, c’est l’implication du chef d’établissement. Si le chef d’établissement ne porte pas le projet et n’accompagne pas son professeur d’UPI dans cette recherche permanente des solutions, ça ne marche pas.
Intervention du Chef d’établissement Lycée Notre Dame de Bourg la Reine :
J’ai 2 ouvertures d’UPI l’année prochaine, ces 2 ouvertures sont stricte-
ment pour jeunes malentendant. Ces 2 ouvertures d’UPI pour l’instant ne sont pas cantonnées ni collège ni lycée. Par tradition, depuis 150 ans, nous accueillons des enfants malentendant mais si j’ai 2 ou 3 enfants malentendant, je peux monter mon Upi Lycée Enseignement général mais que pour ce type de handicap.