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Permettre ou faciliter la scolarité de l'enfant dyspraxique

Par le Docteur Michèle Mazeau,
l'ADAPT et l'association Dyspraxique mais Fantastique

QU'EST-CE QU'UN ENFANT DYSPRAXIQUE ?
C'est un enfant anormalement ‘maladroit' qui ne peut organiser les gestes, que pourtant il conçoit bien, et dont toutes les réalisations motrices ou graphiques sont médiocres, informes, brouillonnes.

  • Il n'aime pas jouer aux legos, clippos, puzzles ou divers jeux de construction où il se révèle totalement incompétent ; il doit être aidé pour s'habiller bien au-delà de l'âge normal, et de même, lors des repas car il ne sait pas couper sa viande et mange particulièrement salement ; tout ce qu'il touche tombe, se casse, se chiffonne, se tâche, se déchire…
  • Le 'retard graphique' (dysgraphie) est constant, important, durable constituant une gène scolaire importante en dépit de progrès notables avec le temps (mais toujours insuffisants) : les dessins sont pauvres, souvent qualifiés (à tort) 'd'immatures'; il ne peut réaliser les figures attendues en fonction de son âge (il ne fait pas le rond vers 2 ans, la croix vers 3 ans, le carré vers 4 ans, le triangle à 5 ans…); c'est avec retard qu'il apprend à écrire son prénom et il préfère longtemps les majuscules d'imprimerie ou les lettres bâton révélant des difficultés majeures pour accéder aux cursives (anglaises, écriture 'liée'). Le graphisme manuel est lent, malhabile, grossier plus ou moins lisible (voire illisible). Quand il doit souligner ou entourer, il rature ou biffe. Ses cahiers sont sales, brouillons, mal tenus, chiffonnés.
  • Il ne sait pas utiliser une règle, ni des ciseaux, ni une gomme… et encore moins une équerre ou un compas.

MAIS

 

C'est un enfant vif, curieux, intelligent et beau parleur.
Il aime participer aux conversations des 'grands',
adore les récits et histoires,
connaît beaucoup de choses et a une culture générale étendue.
Il a une excellente mémoire, apprend avec plaisir et efficacité.

QUELQUES PRECISIONS MEDICALES
Les dyspraxies sont des anomalies de la planification et de l'automatisation des gestes volontaires. Indépendamment de la commande motrice proprement dite, qui est préservée (absence de 'paralysie'), la réalisation de chacun de nos gestes nécessite la coordination de nombreux facteurs : régulation posturale, modulation des contractions et décontractions des différents groupes musculaires concernés, contrôle de la directionnalité, de l'amplitude et de la force, etc...
La gestion coordonnée et automatique de tous ces aspects temporels et spatiaux fait normalement l'objet d'une pré programmation cérébrale - d'une planification 'globale' - qui seule permet la réalisation précise, harmonieuse et efficace du geste.

En cas de dyspraxie :

  • Les gestes sont lents et maladroits ; c'est souvent la composante spatiale de l'organisation gestuelle du geste qui est perturbée.
  • La réalisation des gestes est fluctuante d'un essai sur l'autre, allant de la réussite occasionnelle et non reproductible à toutes formes d'échecs.
  • L'enfant progresse avec le temps (l'entraînement, les rééducations), mais il ne normalise jamais sa performance. En particulier, le geste ne s'automatise jamais nécessitant toujours un contrôle volontaire extrêmement coûteux sur le plan attentionnel, générant une fatigue anormale, souvent méconnue.

Quelles sont les causes ?
Cette anomalie se voit dans deux contextes différents :

  • Au décours de lésions cérébrales plus ou moins localisées (IMC , le plus souvent enfant ancien prématuré ; tumeur ou accident vasculaire cérébral ; traumatisme crânien …). La dyspraxie peut être isolée ou associée à d'autres séquelles neurologiques. On parle alors de 'dyspraxie lésionnelle'.
  • Chez des enfants sans aucun antécédent pathologique qui, pour des raisons encore obscures, ne construisent pas normalement leurs fonctions praxiques ('dysfonctionnement' cérébral focalisé) et ce, bien que toutes les autres fonctions cérébrales soient normales.

On parle alors de dyspraxie développementale qui rentre dans le cadre des 'troubles spécifiques des apprentissages'.
La plupart des dyspraxies s'accompagnent de troubles de la structuration de certaines notions spatiales : l'enfant a des difficultés à se repérer sur la page, à s'orienter dans les tableaux, les repères de points ou les quadrillages, les obliques, les cartes de géographie, à situer les uns par rapport aux autres l'emplacement des différents éléments d'un schéma, d'un puzzle, d'une figure géométrique...

Est-ce un trouble rare ou exceptionnel ?
En fait, il s'agit surtout d'une pathologie méconnue dont les symptômes sont banalisés (on pense que l'enfant n'est pas motivé, qu'il ne s'applique pas) ou interprétés à tort dans un autre cadre (par exemple, dans le cadre de la déficience mentale ou de troubles du comportement de nature psycho-affectifs).

N.B. Il n'est pas rare en effet que, peu à peu, confronté à des échecs qu'il ne comprend pas et auxquels il ne peut rien, l'enfant se décourage ou manifeste sa souffrance en classe par des comportements traduisant son refus scolaire.

LES LOISIRS - LA VIE QUOTIDIENNE
Ne transformez pas toutes les situations en situations de rééducation.
L'enfant a besoin de moments et d'activités où il se sente à l'aise, en situation de réussite, en compétition positive avec ses pairs.

Les loisirs
Ne conviennent pas :

  • Les puzzles, les jeux de construction, les mécanos, la construction de modèles réduits, …
  • Les arts plastiques et ateliers graphiques, …
  • Les activités nécessitant habileté manuelle et coordination fine sont généralement source de difficulté et d'échec ; par exemple : le piano, la danse, les sports de vitesse/précision et d'équilibre, ...
  • Le bricolage, le travail du bois, l'électricité, la couture sont des activités difficiles car elles sollicitent les fonctions praxiques.

Au contraire, peuvent convenir selon les goûts de chacun :

  • Les déguisements, les marionnettes, les poupées et les dînettes, les voitures et les garages, tous les jeux d'imitation, les consoles de jeux et les jeux informatiques,
  • Le théâtre, le cinéma,
  • La pratique de la vidéo amateur, de la Cibi,
  • L'écoute de la musique sous toutes ses formes, la pratique du chant,
  • Le tourisme, les voyages, les visites culturelles (de villes, de musées, de châteaux, de vignobles, d'usines, de zoos, …)
  • La cuisine, …

La vie quotidienne
Les repas : beaucoup d'enfants doivent être aidés longtemps pour couper leur viande ou éplucher certains fruits.
L'habillage : quelques enfants présentent une dyspraxie de l'habillage qui peut être plus ou moins intense.


CES ENFANTS NE SONT NI PARESSEUX, NI IMMATURES.
ILS NE RECHERCHENT PAS CETTE SITUATION DE DEPENDANCE
QU'ILS SUBISSENT. IL FAUT LES AIDER SANS LES HUMILIER.


LADAPT est une association qui s'est donnée pour mission l'intégration des personnes handicapées dans la société. Elle gère, dans toute la France, une quarantaine de structures de réinsertion professionnelle pour adultes et 5 établissements pour enfants.
Siège social : 102 rue des poissonniers, 75018, Paris
à Paris : LADAPT-Ordener, 185bis rue Ordener, 75018, Paris
tél : 01 42 64 59 99 - fax : 01 42 55 92 43

Mots-clés: FAQ, Dyspraxie

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