Pour que le handicap ne constitue pas un frein aux études supérieures
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L’université de Corse a ouvert, hier, à Corte, les journées handicaps. Un événement destiné à sensibiliser la communauté à l’accompagnement des étudiants concernés dans l’organisation de leur vie sur le campus
Comment aider un étudiant à mieux gérer son handicap au sein d'un établissement supérieur ? Pour répondre à cette problématique et lever les a priori, la cellule handicap de l'université de Corse organise cette semaine, « les journées handicaps et université ».
À travers des conférences, mises en situation, projections et autres animations, l'objectif est de sensibiliser le public à la question du handicap. Bien souvent il n'est pas visible au premier coup d'œil, notamment en ce qui concerne les troubles psychiques et dyslexiques. « Nous recevons les journées nationales universitaires sur le handicap mercredi et jeudi. Il nous paraissait important d'organiser au préalable des rencontres locales. Le travail d'information que nous effectuons participe au développement d'un mieux « vivre ensemble ». L'objectif est de pérenniser l'événement et de sensibiliser toute la communauté universitaire, car chacun a un rôle à jouer sur cette problématique », insiste Ludovic Martel, le coordinateur de la cellule handicap à l'université.
« La dimension humaine est primordiale »
L'université de Corse compte 90 étudiants en situation de handicap, dont 80 qui ont souhaité être suivis. Afin de les accompagner au quotidien, la cellule handicap a été créée en 2009. Elle est composée d'un pôle médical et paramédical (un médecin et un infirmier) ainsi que d'un pôle accueil et accompagnement (une chargée d'accueil et une assistante sociale). « Jusqu'en 2007 il n'y avait pas de véritable structure dédiée même s'il y a toujours eu un suivi effectué par les membres de la médecine préventive. Depuis la constitution de la cellule, on a pu capitaliser toute l'expérience et la richesse acquise par l'équipe précédente »,poursuit Ludovic Martel tout en insistant sur l'importance de la dimension humaine. «C'est un tout petit service en terme de personnel et de locaux. Pourtant, il y a une chaleur qui s'en dégage, avec des personnes très investies dans leur mission. Cette relation humaine est au cœur de la réussite ».
Préparer leur arrivée à l'université
Depuis la loi du 11 février 2005, les établissements du supérieur sont tenus de mettre en œuvre des aménagements spécifiques, que ce soit pour améliorer les conditions d'examen ou favoriser l'accessibilité. Les personnes concernées ont le droit de bénéficier d'un tiers-temps, sortir en cas de besoin, utiliser un ordinateur, effectuer leur scolarité à domicile… Les étudiants qui ne peuvent pas assister aux cours ont la possibilité de les récupérer par le biais de l'Espace numérique de travail (Ent).
De leur arrivée à l'université jusqu'à leur entrée dans la vie active, les étudiants sont pris en charge. « Pour être efficace, il faut préparer leur venue. Nous travaillons en amont avec les chefs d'établissement pour que l'étudiant de première année puisse être accueilli convenablement et disposer si besoin d'une chambre aménagée », indique le coordinateur de la cellule. Autre préoccupation majeure : l'emploi. Aujourd'hui, il faut être en mesure d'améliorer leur sortie du système universitaire et donc leur insertion professionnelle. Depuis la loi de 2005, tout établissement d'au moins 20 salariés reste soumis à l'obligation d'employer l'équivalent de 6 % de travailleurs handicapés. « Même si ce quota n'est pas totalement respecté, depuis des années, la situation s'est considérablement améliorée ». La cellule handicap ne compte pas relâcher ses efforts. Les projets à venir seront la constitution d'un Bureau d'aide psychologique universitaire (Bapu) et la mise en place d'une formation continue pour le personnel de l'université.
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