Compte-rendu du 7ème Petit Déjeuner des Elus 2016
7ème Petit déjeuner débat des Elus, Colombes
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Dans le cadre des actions menées par la DDCS et le collectif d’associations SAIS 92, et sous l'égide de l'association des Maires des Hauts-de-Seine, s’est tenue le samedi 9 Avril 2016 dans la salle du Tapis Rouge à Colombes, la septième édition du petit-déjeuner débat des Elus du 92 sur le thème de « Favoriser et fluidifier le passage de l’enfance à l’adolescence dans les structures de loisirs éducatifs. »
Nous tenons tout particulièrement à adresser nos plus vifs remerciements, à Madame Nicole GOUETA, Maire de la Ville de Colombes, Conseillère Départementale des Hauts–de-Seine, Leila LEGHMARA Maire Adjointe Déléguée aux Affaires Scolaires, Enfance, Sébastien PERROTEL, Maire Adjoint Délégué à la Jeunesse et Sports, Centre de vacances, Conseiller Départemental des Hauts de Seine, Véronique VIGNON, Maire Adjointe Déléguée au handicap de la ville de Colombes ; et à toutes ses équipes, pour l’accueil chaleureux et convivial qu’ils nous ont réservé.
Nos remerciements vont aussi à tous les nombreux participants qui sont intervenus et aux familles qui ont assisté à cette septième édition du petit-déjeuner des élus.
1 - Ouverture
« La ville de Colombes est très heureuse d’accueillir ce matin à l’ombre de l’hôtel de Ville, ce 7ème petit déjeuner des élus « réseau loisirs handicap 92 ». Ce réseau est le fruit d’une étroite collaboration entre une association SAIS 92, les services de l’état et l’association des Maires des Hauts de Seine. Vous allez échanger ce matin sur le passage de l’enfance à l’adolescence dans les structures de loisirs éducatifs. Je ne doute pas que vos débats seront fructueux et permettront de partager des expériences réussies d’insertions et de faire éclore des idées nouvelles. Merci à toutes et à tous d’être là si nombreux pour cette matinée de travail.
Permettez-moi de saluer et remercier tout particulièrement Monsieur Jacques GAUTIER, sénateur Maire de Garches et Président de l’association des Maires des Hauts de Seine qui n’a pas pu être présent aujourd’hui et s’en excuse. Il aurait bien aimé partager cette matinée avec vous. Monsieur WUILLAMIER, Directeur Académique qui est parmi nous, Véronique BERGEROL, ma collègue au Conseil Départemental et Adjointe au Maire d’Antony, Virginie LANLO, Adjointe au Maire de Meudon qui coordonne le réseau éducation de notre association des Maires des Hauts de Seine, Madame Sophie CLUZEL, représentante du Service d’accompagnement et d’informations pour la scolarisation des élèves handicapés et le service de la préfecture de la direction de la cohésion sociale animée par Madame JACQUEMOIRE ainsi que mon adjointe en charge du handicap, Véronique VIGNON. Je vous souhaite donc une très bonne matinée de travail. »
« Merci à la ville de Colombes de nous accueillir pour cette matinée de travail. C’est toujours un plaisir de retrouver les différents acteurs qui travaillent auprès des enfants en situation de handicap. Je suis d’autant plus heureuse d’être présente et effectivement j’ai l’honneur de représenter Monsieur Jacques GAUTIER absent ce jour. Nous avons créé l’année dernière l’observatoire du handicap avec Sophie CLUZEL sur le département.
Cet observatoire du handicap a pour objectif de faire en sorte que nous, élus, puissions avoir tous les outils nécessaires pour accompagner les familles confrontées au parcours de leur enfants en situation de handicap. Nous nous sommes aperçus que nous élus n’étions pas forcements armés et que nos services ne l’étaient pas parfois pour accompagner au mieux les familles. Une première réunion a eu lieu l’hiver dernier qui nous a permis de rencontrer tous les acteurs qui accompagnent les familles et c’est une réunion qui a été très utile puisque l’idée est vraiment de mettre en place un réseau, de faire en sorte que tout le monde puisse se parler, puissent se connaître. Nous avons constaté que dans certaines villes, référents handicap ville et référents loisirs handicap ne communiquent pas entre eux, parfois ne se connaissent pas, ce qui n’est absolument pas normal.
L’objectif de ces rencontres, de ces réunions est de mettre le partage d’information, de connaissance afin que les jeunes en situation de handicap puissent bénéficier d’un parcours fluide, sans rupture comme chaque jeune de notre société. Je vous remercie d’être présents et bonne matinée de travail. »
« Merci Madame CLUZEL. Je tenais simplement à dire tout l’intérêt et le plaisir que je prends lors de ces petits déjeuners. C’est le 3ème pour ma part même si aujourd’hui la thématique va être beaucoup plus centré autour des loisirs et des loisirs éducatifs et de ce fait Madame JACQUEMOIRE est beaucoup plus à même d’accompagner votre réflexion, pour autant je crois que ce qui est absolument essentiel a été dit par Madame LANLO. C’est une vraie logique de réseau dans le département qui s’est développé avec les élus, avec l’ensemble des représentants de la collectivité départementale dont SAIS 92. A travers ces réseaux, c’est le partage de la réflexion sur la construction d’un parcours fluide pour les jeunes. Cette fluidité est une question pour nous aussi à l’Education Nationale.
Une école plus inclusive, c’est une école qui va permettre aux jeunes de circuler tout au long de leurs parcours jusqu’à leur inclusion professionnelle. Mais cette fluidité doit aussi exister entre structures de loisirs municipales et structures scolaires afin de rendre le parcours plus aisé pour le jeune et les familles »
Je suis vraiment ravie d’être là. Pour moi c’est la 2ème fois que j’assiste à ces petits déjeuners, occasion de valoriser le partenariat avec SAIS 92 mais aussi de valoriser l’implication des élus. Nous avons la chance d’avoir un vrai relais dans les 36 communes pour la mise en place et la déclaration d’accueils collectifs de mineurs, enfants et adolescents, (notre mission). Ainsi que justement le travail qui est fait pour améliorer l’accueil des enfants et jeunes en situation de handicap. Parce que effectivement le passage entre le primaire et le secondaire est une vraie période d’adaptation très intense qui doit s’inscrire dans une continuité. Le passage à l’adolescence est un challenge pour les jeunes en situation de handicap que nous nous devons de relever pour qu’ils ne soient pas exclus des activités de loisirs à cet âge si difficile pour tous les jeunes certes mais encore plus marquant pour les jeunes en situation de handicap. Je précise juste que la Direction Départementale n’est pas un service de la préfecture mais juste une direction interministérielle, alliant bien-sûr les services d’agents intérieurs, les affaires sociales et l’Education Nationale »
« Nous sommes un collectif d’association de familles, tout handicap. Parce que nous estimons que c’est vraiment l’intérêt de tous qui nous importe et qui nous motive depuis 16 ans maintenant sur le 92. C’est justement parce que avant d’être des élèves en situation de handicap, d’être de futurs travailleurs handicapés, ce sont des enfants, des jeunes, des personnes qui ont besoin d’un parcours fluide, sans rupture.
Ces petits déjeuners débat sont l’occasion de réunir toute la société civile : les élus, les familles bien-sûr, tous les représentants administratifs des communes qui font un travail remarquable, l’Education Nationale et le médico-social. Ce sont ces regards croisés qui vont nous permettre d’avancer.
SAIS 92 c’est le militantisme des familles, ça il faut quand même bien le dire, nous avons beaucoup d’administrateurs représentant tous les types de handicap. Nous sommes un mouvement militant pour l’inclusion. Ce terme c’est la panacée actuellement, école inclusive, société inclusive. Mais pour que cette inclusion soit réussie il ne faut pas qu’il y est de rupture de parcours. Nous allons vous présenter le Réseau Loisirs Handicap, afin que vous compreniez comment fonctionne ce réseau unique.
2 - Présentation des évolutions du réseau Loisirs handicap 92, par les référents loisirs handicap
Présenté par :
- Dennis TARRATS, (Directeur de l’accueil de loisirs Jule Verne), Châtenay-Malabry, référent depuis 2013
- Anouk MASSOT (référente loisirs handicap), Boulogne-Billancourt, référente depuis 2006
Crée en 2006, par la DDCS et le collectif d’association SAIS 92, le Réseau Loisirs Handicap 92 est un dispositif unique en Ile de France visant à favoriser l’accès aux activités de loisirs municipales pour les enfants et jeunes handicapés. 27 communes sont impliquées dès le départ dans le réseau et chaque commune a identifié un professionnel de l’animation, le référent loisirs handicap, qui a pour rôle d’écouter, d’accompagner et d’informer sur l’accueil des enfants porteurs de handicap dans les structures de loisirs.
DIAPORAMA Présentation du réseau loisirs handicap 92
3 - Le parcours de l’adolescent en structure de loisirs éducatifs.
« Nous sommes en partenariat avec SAIS 92 depuis de nombreuses années, pour améliorer la qualité d’accueil des enfants en situation de handicap sur ces structures de loisirs. Il nous semblait important de revenir sur ces loisirs éducatifs et de promouvoir cette idée d’éducation par le loisir qui permet le développement des enfants individuellement mais aussi socialement. L’accueil des jeunes en situation de handicap sont construits en tenant compte des besoins particuliers de ces enfants, leurs intérêts et avec des contenus souples. Ce qui nous paraissait important aujourd’hui, était de vous faire un récapitulatif, une synthèse d’une journée de travail que nous avons eu avec les services jeunesse et le réseau des référents loisirs handicap sur cette question du passage de l’enfance à l’adolescence dans ces structures. Je vais vous faire rapidement une synthèse de ce travail. Cinq thématiques ont été identifiées : La question des passerelles entre l’accueil élémentaire et l’accueil adolescent, le fait qu’il y est des jeunes qui ne fréquentent pas les structures, l’adaptation des projets, les champs d’intervention des référents du réseau et enfin le soutien municipal indispensable. »
DIAPORAMA passage à l’adolescence
4 - Présentation d’accompagnement
3 présentations vidéo d’accompagnements de jeunes porteurs de handicap au sein des villes de Colombes, Vanves et Courbevoie.
Colombes
Céline BARATOVIC, référente loisirs handicap sur la ville de Colombes, Cécile KARNET, responsable d’un accueil de loisirs :
Céline BARATOVIC : « Effectivement le passage à l’adolescence est un stade très important qui est mêlé de découvertes finalement émotionnelles, sensorielles, individuelles et en même temps face à cette transformation de l’enfant en adolescent, ce qui parait essentiel pour chaque adolescent, qu’il soit en situation de handicap ou non c’est qu’il appartienne à un groupe, qu’il fasse partie d’un groupe, qu’il puisse s’identifier. L’accueil des jeunes des instituts spécialisés a permis un échange de pratiques entre professionnels de l’institut et animateurs des accueils de loisirs. Cette famille qui a réussi à construire un projet pour son enfant va se retrouver au moment de l’adolescence face à des dilemmes... Est ce que les structures jeunesse sont adaptées à ce jeune en situation de handicap qui, peut-être manque d’autonomie ? Tous ces enfants qu’on accueille au sein des accueils de loisirs grandissent il est de notre devoir d’y réfléchir dès maintenant et de commencer même en tâtonnant, en développant des partenariats, à proposer quelque chose, à adapter nos structures jeunesses à ce jeune en situation de handicap. Certains vont vous dire que finalement le moment de leur vie qui a été le plus difficile, le plus complexe a été ce moment de l’adolescence parce que c’est là où parfois on a été victime de plus de moqueries, de plus de rejet. Ce passage à l’adolescence est donc essentiel pour la construction du jeune. Il est essentiel de sensibiliser les autres adolescents. L’accueil des jeunes en situation de handicap est un besoin, il faut répondre à cette demande au niveau des services publics. C’est aussi un enjeu éducatif qui va être celui de sensibiliser les autres jeunes pour que ces jeunes en situation de handicap puissent vivre et participer avec leurs pairs à des loisirs tout simplement, passent de bonnes vacances. »
KARNET Cécile, responsable d’accueil de loisirs sur la ville de Colombes :
« Le film que l’on va vous présenter, c’est le parcours de Sandosh. Sandosh est un jeune porteur de handicap que j’accueille depuis maintenant 4 ans au sein de ma structure. Aujourd’hui Sandosh est en âge d’aller sur l’espace ados. Nous avons donc inclus ce jeune dans un dispositif passerelle qui existe sur la ville de Colombes depuis plusieurs années. On incite les jeunes de 11 à 12 ans à s’orienter vers les structures ados en proposant des passerelles tous les mercredis après-midi. Sandosh a été inclus avec ces jeunes ordinaires tous les mercredis après-midi pour pouvoir faciliter dès l’année prochaine son intégration au sein de l’espace ados. La vidéo va vous faire découvrir tout le processus qui a été mis en place, de la réception de la famille à la rencontre avec le directeur de l’espace ados jusqu’à l’intégration de Sandosh directement sur le terrain. Merci. »
L’accompagnement de Sandoch, 14 Ans, Autiste, à l’espace ados.
« Depuis de nombreuses années, on accueille des jeunes porteurs de handicap. On travaille en collaboration avec Céline Baratovic surtout l’accueil des familles, et du coup la passerelle entre les accueils élémentaires et l’espace ados. Le film que vous allez voir maintenant concerne les jeunes que nous accueillons régulièrement à l’espace ados. Ils sont là soit depuis la rentrée de septembre, soit depuis plusieurs années pour certains. Ce film va vous permettre de voir ce qu’ils font pendant les vacances scolaires avec nous et sur les ateliers qui ont lieu en dehors des vacances scolaires tout au long de l’année de façon hebdomadaire, parce qu’il y en a 3 ou 4 qui sont inscrits sur des ateliers théâtre, danse ou percussion.
Accueil de jeunes en situations de handicap à l’espace ados de Colombes
Catherine TOLEDO-HOHENBERG, Parent administratrice à Grandir à l’école et en société :
« Nous animons un atelier multi-activités à Vanves depuis 2013, que l’on a créé avec Sophie Cluzel. Nous sommes 3 personnes à s’occuper du club, Yamina, Caroline et moi-même. C’est un club dont les activités ont lieu tous les mercredis après-midi et tous les 15 jours et dure 2h30. Ils font de la relaxation, de la danse sur de la musique qui est parfois jouée par des instrumentistes, en particulier un contrebassiste jazz, des ateliers artistiques qui peuvent être soit des arts plastiques ou de la photo comme l’exposition derrière nous, soit de la cuisine qui est animée par Yamina.
Le but de ce club est l’intégration de ces personnes handicapées Ils sont 8, dans la vie civile. Développer leur autonomie, puisque vous verrez dans la partie danse, ils sont tour à tour professeur, développer un groupe d’amis, parce que quand ils deviennent adolescents, jeunes adultes, leur groupe d’amis diminuent comme peau de chagrin. Qu’ils puissent organiser eux-mêmes les sorties et non pas que ça soit les parents qui organisent.
Cette année j’ai un partenariat avec mon lycée où j’enseigne les SVT dans une classe de 1ère L, ils vont les emmener faire une sortie « boîte de nuit » pour aller danser. Car ce sont des ados, ils ont envie de s’amuser ce n’est pas simplement avoir des loisirs dans un endroit spécifique, c’est aller avec d’autres jeunes et on a aussi des étudiants de l’Ecole Centrale qui vont leur faire découvrir de la voile en fin d’année. »
Sophie CLUZEL :
« C’est une inclusion dans l’autre sens, c’est-à-dire que l’on a créé un atelier d’ados handicapés ouvert à tous, mais qui s’inscrit dans l’offre municipale au sein de la maison des ados, comme ils l’appellent, l’espace jeunesse. En fait, c’est par cette mixité de circulation que petit à petit s’est fait l’intégration, l’inclusion des jeunes ados qui font partie de l’atelier, ce sont inscrits au bout de 1 an, 2 ans individuellement aux ateliers ados ordinaires. On a voulu faire un petit peu l’inverse parce qu’ils avaient besoin d’être plus « cocooner », d’être plus encadrer. Ils avaient besoin d’avoir des apprentissages à leur niveau, donc je dirais qu’on a fait une espèce d’ULIS collège au sein de l’espace ados si je peux me permettre ce parallèle. Un dispositif de remédiation à leur niveau mais avec justement des temps d’inclusion qui sont venus naturellement des ados. Donc c’est intéressant et je pense que c’est à réfléchir de façon à pouvoir le modéliser. C’est l’association Grandir à L’école et en société qui a fait penser ce processus à partir de l’expertise parentale et à partie du besoin des jeunes exprimés par eux même et on est prêt à vous expliquer comment nous avons fait, mais c’est une inscription municipale, c’est ça qui est intéressant. »
L’escale, espace ados de Vanves, présentations des différentes activités avec les jeunes porteurs de handicap
Sylvie LEBOUCHE, Référente loisirs handicap sur la ville de Courbevoie :
« On va vous montrer un film qui réalisé avec des jeunes d’une ULIS collège de Courbevoie et dont l’animateur Narcisse qui travaille depuis 2011 avec ces jeunes a monté un petit film. »
Narcisse, animateur de la ville de Courbevoie :
« A la base artiste. Alors sur la vidéo que vous allez voir, il n’y a pas que l’ULIS. En fait c’est un condensé de tous les projets qui sont menés depuis 2011 jusqu’à 2015-2016 autour du handicap, certes, mais surtout sur un autre point de vue. Je me suis intéressé aux questions des personnes dites « ordinaires » parce que c’est vrai qu’il n’y a pas beaucoup d’actions qui sont menées pour favoriser l’inclusion, mais moi je favorise l’inclusion des personnes non handicapées dans le monde des personnes handicapées. Il y a des questions que l’on se posent et la première est comment se fait-il que l’on ne se rencontre pas. Et donc l’idée, pour pouvoir aller à la rencontre d’associations ou d’institutions qui accueillent des personnes handicapées.
En tant que responsable d’un espace ados, je me suis dit que cela serait bien de créer un partenariat avec l’Education Nationale, puisque nous on travaille dans le cadre de l’éducation populaire. Créer un projet où on pourra valoriser, non pas l’incapacité, mais la capacité, que sensibiliser ne devienne pas stigmatiser. Il y a des actions qui interviennent dans le cadre de l’ULIS et une fois partie de l’ULIS ?
Quelle est la vie à l’extérieur des établissements, d’aller aussi vers l’intergénérationnel à travers un spectacle qui a été monté en 2015 avec 40 artistes. Aujourd’hui on peut dire qu’il y a des partenariats avec Perce-Neige, avec une association qui s’appelle Regard de Soie. L’idée, moi-même venant du rap, je me suis servie de cette base pour dire : voilà, moi aussi je ne vous connais pas et maintenant à vous de me permettre de vous connaître et de permettre aux autres jeunes aussi de vous connaître et pourquoi pas se « faire des potes » extérieurs, se parler sur Facebook, de créer du lien. »
Le vivre ensemble
De la scolarité accompagné à l’emploi accompagné
L’école a ouvert depuis la loi de 2005 ses portes aux jeunes handicapés, elle les a formés en leur apprenant le vivre ensemble et donc naturellement après avoir appris avec les autres ils souhaitent continuer de travailler en entreprises.
Après l’école accompagnée il nous faut inventer l’emploi accompagné car les besoins d’adaptation, de remédiation, d’accompagnement, d’information sont nécessaires à une embauche réussie. Ces jeunes sont Autrement Capables, nous souhaitons montrer avec des exemples concrets la réalité de ces parcours mais aussi accompagner et aider les entreprises dans cette démarche avec des conseils, modes opératoires pour réussir. Les jeunes porteurs de handicap peuvent et veulent vivre de leur travail.
Présentation du 1er film de la série « Autrement capables » : Julia, porteuse de trisomie 21, stagiaire au service intendance de l’Elysée :
Présentation du 1er film de la série « Autrement capables » : Julia, porteuse de trisomie 21, stagiaire au service intendance de l’Elysée :
5 - Temps d’échanges avec la salle
Virginie Lanlo :
Tous ces films sont super émouvants, on s’aperçoit qu’avec pas grand chose on peut faire beaucoup. Il suffit d’insuffler une dynamique pour faire des propositions concrètes et qui se veulent inclusives dans le monde de tous les jours.
Pour être pratique, les tarifs peuvent être un frein quand il y a des prises en charge d‘enfants qui ne sont pas sur la commune de résidence. Il y a un vrai travail à faire, c’est politique, une réflexion à mener dans nos villes.
Travailler sur les mutualisations possibles entre communes.
Enfin La dynamique qui existe sur le 92 impulsée par Sophie Cluzel et son travail de réseau est une dynamique remarquée au niveau national. Le Réseau Loisirs handicap 92 va apparaitre comme référence de bonnes pratiques dans un guide ministériel en cour d’élaboration au niveau national pour permettre l’accueil des enfants handicapés dans les accueils de loisirs. Il faut poursuivre cette dynamique et de 28 communes bientôt Garches on passe à l’ensemble du département.
Jean de Roquette Buisson conseiller municipal délégué à la Mairie de Neuilly au handicap :
Ce qui est frappant en voyant ces films c’est la façon dont ces jeunes handicapés développent rapidement à travers ces activités de loisirs d’autre capacités intellectuelles, artistiques et cela se complète bien.
Une ressource possible potentielle comme accompagnant les futurs AESH un diplôme d’état pour l’éducation inclusive.
Thierry Pissarello de Buc Formation : futur formateur pour ces accompagnants, ce sont des ponts et des liens à créer, le choix politique a été fait à la baisse en proposant un reclassement des Auxiliaires et AESH qui ont pour beaucoup d’entre eux le bac à un niveau 5 infra bac et ce n’est pas assez exigeant. Mais c’est une première étape vers la professionnalisation et nous souhaitons y participer
Association TREMPLIN :
Djennane Hayette : je travaille au sein de l’association Tremplin qui œuvre pour l’insertion professionnelle des jeunes diplômés de Bac à Bac + 5 et notre objectif est d’aider à leur insertion professionnelle.
De gros efforts sont fait par les entreprises, les missions handicap, nous suivons 520 candidats aujourd’hui.
J’habite à Colombes et grâce aux loisirs j’ai pu m’épanouir, faire du sport. Il est capital de permettre aux jeunes de s’inclure socialement. C’est vraiment un très bon combat qu’il faut poursuivre pour nous permettre de nous épanouir.
Une nécessité : Mieux connaître les besoins des enfants et jeunes handicapés
Mona le Coadic La DDCS confirme que depuis le mois de mars sur les déclarations d’accueil de centres de loisirs il est possible de déclarer le nombre d’enfants handicapés accueillis par accueil. Information très importante pour alimenter l’observatoire de façon plus rigoureuse.
Autre source, la CAF Nathalie Merdrignac qui participe à l’observatoire du Handicap et accompagne les financements des projets d’accueil des centres de loisirs à travers les appels à projets et nous permet d’affiner la connaissance des enfants handicapés et leurs besoins par tranche d’âge (AEH) : il y a autant d’enfants handicapés d’âge élémentaire que d’adolescents alors qu’on voit beaucoup moins les ados qui deviennent souvent « invisibles ».
Autre source qui vient corroborer ces intuitions ce sont les PPS Projets Personnalisé de Scolarisation.
Merci aux enfants qui ont participé à l’exposition photos, dessins et maquettes sur ce thème du handicap.